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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 23:45

Ce style de l'Est des USA; le Hard-bop est né à New-York dans le Harlem renaissant.

Le marasme créatif du modern jazz né de la fin de la guerre et du début des années 50 va lasser le public. La question primordiale pour les musiciens de jazz afro-américains; Comment trouver un public attentif à leur musique expérimentale voir militante. Le Hard-Bop va se donner comme but de rechercher la source et la tradition de la musique noire afro-américaine que furent le blues et le spiritual/gospel. Plusieurs musiciens du be-bop furent à l'origine de cette nouvelle vague du modern jazz, sombre, militante et urbaine.

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Art Blakey

Il fut un des personnages centraux du Hard-Bop sur la scène du Birdland. Il a commencé sa carrière avec Billy Eskine, puis avec Henderson, puis enfin avec le combo fondateur du harb-Bop "les jazz messengers". Le Funk fut à l'origine du New-Orleans style et du Hard-Bop ; Le Funk c'est l'amour, c'est la musique qui vient des tripes et de la sueur, du coeur, du feeling.

1955

C'est l'année des premiers enregistrements des jazz messengers avec Kenny Dorham à la trompette, Hank Mobley, Doug Watkins à la contrebasse, Horace Silver au piano et Art Blakey à la batterie. Horace Silver va se détacher des messengers par la suite pour fonder son propre quintet. Horace Silver va à la différence du be-bop mieux définir la pulsion du rythme et l'intégrer par son jeu de piano percussif jazz-funky au son du groupe.

La thématique déployée par Silver et les messengers sera un peu différente de celle du blues traditionnel en mettant sur les chorus d'autres accords à la façon du ragtime ou utiliser les formes "ABCD"; On improvisa sur le B. Art Blakey et ses messengers n'étaient pas des innovateurs et des improvisateurs par contre Max Roach et Clifford Brown le furent. 

Clifford Brown

Il fut un trompettiste influant du be-bop, mais il fut davantage renommé comme un hard-bopper. Il est mort jeune à 26 ans dans un accident de la route. Il fut surnommé "Brownie". Il pouvait interpréter 10 chorus de suite sans qu'aucun de ceux-ci ne soit semblables de par son imagi-nation. Il fut reconnu pour son phrasé d'un grand lyrisme aux longues phrases bluesy et mélodieuses. Son style et son jeu ont influencé de nombreux disciples comme Winton Marsalis et Freddy Hubbart. On peut le considérer comme un des piliers du modern Jazz au sens de la construction et de l'esthétique mélodique jazzy. 

 

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Sonny Rollins

Il fut ce qu'on peut appeller un "giant of jazz. Un saxophoniste ténor qui a composé parmi des plus subtils et uniques standards du jazz; comme Oleo, St-Thomas, Airegin. Il avait un talent hors du commun celui de pouvoir improviser en changeant de style et en variant par toutes sortes d'astuces les interprétations. Comme par exemple créer un passage simple bluesy, puis enchaîner sur une succession de plans inédits chromatiques plus sophistiqués. Il avait une approche très structurée presque architecturale de ses mélodies comme de ses improvisations. Son album "saxophone colossus" fut acclamé comme un album de référence  du style Hard-Bop. 

 

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Miles Davis Quintet

Ce géant du modern jazz "Miles Davis" fut dans ces années 50 dans une période difficile; celle de l'usage de la drogue, elle va le suivre pendant toute sa vie d'artiste renommé. 

Elle l'usait tout comme son métier de chef d'orchestre. Il va quand même réussir à enregistrer de nombreux disques avec de prestigieux musiciens tels que Max Roach, Sonny Rollins, Art Blakey avec son quintet. Il va affirmer son jeu de trompette, mais il ne pouvait pas égaler Dizzy Gillepsie ou Clifford Brown. Ce qu'il a développé en contre partie fut la souplesse du jeu , le legato des phrasés, des mélodies bien liées et fluides.

Miles Davis fera avec son quintet une première apparition au festival de Newport en 1955. Celui-ci fut composé de Sony Rollins au sax tenor, de Paul Chambers à la double-basse, de Red Garland au piano et Joe Jones à la batterie. Ce sera le come-back de Miles Davis après une période de problèmes.

Red Garland le pianiste va arriver à souder la rythmique dans un esprit funky. Miles Davis va découvrir un talent inné pour l'improvisation ; John Coltrane. Il fut peu connu avant son passage dans le quintet de Miles Davis. 

Miles Davis et John Coltrane s'entendaient bien parce que l'un jouait avec lyrisme et peu de notes et Coltrane lui jouait beaucoup de notes avec puissance et dynamisme. Donc cette synthèse des caractères sera à la fois utile et bénéfique pour le groupe "working progress". Ce quintet deviendra la référence du Hard-bop avec les jazz messengers et l'orchestre de Clifford Brown/Roach. Frank Sinatra sera un influence lyrique pour Davis, de nombreux de ses thèmes seront utilisés par le groupe. Le charisme de Sinatra sera aussi prédominent dans la manière d'arranger et d'orchestrer de Miles Davis.

 

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 Ahmad Jamal Band

Ce trio dirigé par le pianiste Jamal était organisé et arrangé de façon intelligente et de manière variable. Miles Davis sera influencé par ce trio. Il demandera à sa section de s'approcher de ce style. Jamal jouait d'habitude avec un bassiste et un batteur et parfois avec un percussionniste également. Il a aussi enregistré avec le saxophoniste Georges Coleman sur le disque "The Essence" et le vibrationiste Gary Burton. Il a enregistré sur de nombreux différents labels dont Epic, Atlantic, Parrot, Okeh.

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Wes Montgomery

Il a enregistré ses premiers disques à partir de l'âge de 30 ans dans les années 50. Il a travaillé avec ses frères bassiste et pianiste. Ils avaient une nombreuse famille, beaucoup d'enfants, il travaillait la journée et la nuit dans les boîtes de nuit de jazz. Il s'épanouira davantage dans le jazz en trio, par la suite il enregistra avec des grands orchestres. L'orgue hammond va devenir un instrument populaire dans les années 60. Fats Waller avait déjà rendu populaire cet instrument plus tôt dans les années 20 qui se jouait avec les pieds pour les basses.  Wes Montgomery se produisait souvent dans cette formation; guitare, contrebasse, orgue et batterie. Son style et son jeu étaient originaux, il travailla et développpa une technique de jeu avec le pouce en butée et par le développement des thèmes en accords et en octaves. Son style a marqué toute une génération de musiciens jusqu'à aujourd'hui encore, il est respecté. Il est mort subitement un matin d'un crise cardiaque à l'âge de 40 ans.

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John Coltrane

"Trane" était le surnom de ce saxophoniste et compositeur de jazz.. Malgré le fait d'avoir été un musicien de be-bop et de hard-bop à ces débuts, il a aidé à developper l'utilisation des modes dans le jazz moderne (modal jazz et free jazz).

Il a été prolifique, il a organisé plus de 50 enregistrements d'albums de jazz en temps que leader et a aussi participé en temps que side-man a de multiples enregistrements. Plus sa vie et sa carrière musicale évoluaient et plus sa musique prenait une dimension spirituelle. John Coltrane a souvent cherché dans divers orientations philosphiques et spirituelles, une réponse et un remède à ces problèmes existentiels.

John Coltrane a souvent influencé beaucoup de musiciens de Jazz voir dans d'autres genres musicaux et il demeure une des grandes personnalités du Jazz. Il a reçu à titre posthume bien des témoignages comme des récompenses pour son oeuvre artistique dont une spéciale citation du prix pulitzer au sujet de sa personnalité emblématique dans l'histoire du Jazz.

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jazz legend     blue_note_records.jpg

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 04:56

What is music to you ?

what would you be without music?

Music is eveything;

Nature is music (cicadas in the tropical night); the sea is music; the wind is music.

 

Primitive elements are music, agreable and discordant;

the rain is music on the roof and the storm ragging in the sky is music.

Every country in the world has is own music and music becomes an ambassador.

 

The Tango in Argentina and the Calypso in Antilles , music is the oldest ikontey.

A baby is born and music puts him to sleep, he can't read, he can't understand a picture but he will listen to music.

Music is marriage; music is death ; the scope of music is immensity and infinity.

Music is the "esperanto" of the world; Music arrouses courage and leads you to war; The romans used to have drums rollings before they attacked.

Where the buggle to sound "wake up" and pay hommage to the brave warrior.

 

The "marseillaise" had lead many generations to victory and revolutions;

it is a chant of wild exitement, delirium and pride

Music is eternal; Music is divine

 

You pray to young god with music; Music can't dictate moods, it can emerve and subdue, subjugate, exhaust, asternet the heart

 

Music is cedar, an evergreen tree, a fragment of durable wood

Music is like honor and pride, free from defect, dammage and decay.

Without music i may feel blind, attropied, incomplete, inexistant.

 

from a great composer John Cage

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 04:27

Les années 50 furent des temps difficiles pour le jazz, comme pour les musiciens et artistes en général. L'art musical comme le jazz devient en ces années d'expérimentation, une musique complexe, intellectuelle, militante, souvent réservée à un public d'initiés et de mélomanes sectaires. Les critiques du jazz ont publié beaucoup d'articles parfois controversés et désabusés dans les revues spécialisées sur cette époque d'après-guerre. Et pourtant l'Amérique à peine sortie de la deuxième guerre mondiale connait des problèmes avec sa politique extérieure militaire en Corée. Le public américain de ce fait préfèra entendre et suggéré une musique douce, planante; ce fut les débuts de la Hi-FI.

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Sarah Vaughan

Dans cette période difficile de crise et de renouveau, Dizzy Gillepsie va abandonner son big-band, pour former un sextet, un orchestre de 6 musiciens afin d'explorer divers styles ; de la variété (scat avec Sarah Vaughan) à l'expérimental be-bop jusqu'à l'afro-cuban jazz, tout comme Duke Ellington qui étant compositeur se devait d'assurer une production musicale pour ses besoins, d'autres vont édulcorer et innover à leurs risques et périls. Charlie Parker resta fidèle à lui-même, mais se pretta à une musique plus commerciale. Il joua et s'exprima dans ses dernières années toujours avec le même génie mais en simplifiant la reprise de ses thèmes. Le romantisme passé fut vite abandonné au bénéfice d'une musique plus douce, édulcorée et planante. Charlie Parker alla jusqu'à s'entourer de formations à cordes symphoniques dans un but plus ou moins vague d'auto-critique. Sarah Vaughan devint la nouvelle diva du modern jazz suite à la disparition de Billie Holliday. Elle va faire ses succès comme Ethel Waters en enregistrant dans tous les styles du jazz expérimental à la variété. Le "scat" vocal fut mis à toutes les sauces.

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Les années 50

Il se propagea dans les fifties, deux zones et deux tendances distinctes dans le jazz US, ce fut une période de renouveau militant. 

La zone east ou le style New-York (Hard-bop)

Ce fut l'évolution, une extension du be-bop vers un jazz plus militant, plus sombre et proche du blues, du gospel (soul) plus funky et plus âpre. L'esprit soul de la culture afro-américaine se mit en veine de chercher des éléments de musique sacrée et spiritualiste (amen chords et la cadence plagale) et la présence d'harmonies plus simples (triades) en lieu d'accords de 7.

Les "Jazz Messengers", le quartet d'Horace Silver le pianiste et d'Art Blakey le batteur, sont à l'origine de cette tendance du Hard-Bop. Cette tendance culturelle et artistique fut le reflet d'un environnement urbain difficile, violent et révolté, d'une ambiance afro-américaine revisitée. Elle fut mise en relation avec les mouvements de revendication des noirs. Elle fut une opposition à l'autre tendance géographique; le cool jazz. John Coltrane fut le musicien le plus emblématique de ce style de jazz tout comme Donald Byrd, Bud Powell, Monk, Clifford Brown, Max Roach etc. Les instruments du hard-bop furent le piano, la contrebasse, le saxophone ténor.

La zone ouest et le style west coast(cool jazz)

Ce style fut à l'opposé de la musique sombre, intérieure et afro-américaine du hard-bop. C'est la volonté de rechercher un style de musique plus ensoleillé, plus décontracté, plus planant, un art positif et ouvert à d'autres influences. Les tempos furent plus lents que ceux du be-bop et le son plus light. Stan Kenton, Miles Davis, Stan Getz, Chet Baker, Zoot Sims, Gerry Mulligan furent les musiciens les plus représentatifs de ce style. Les instruments du Cool Jazz furent la trompette, le trombone, le saxophone, la contrebasse, la batterie. Le cool jazz écrit et structura la musique sur d'autres formes que le blues, tel la musique classique. Ce fut et c'est encore une musique bien plus arrangée, écrite davantage qu' improvisée dans un deuxième plan. Le disque "birth of the cool" de Miles Davis publié en 1948 représenta le signe précurseur du Cool Jazz.

Woody Herman

Il fut un saxophoniste et clarinettiste réputé. Il créa un jeu d'ensemble experimental très percutant entre le swing et le be-bop à ces débuts. Plus tard il va engager les "4 brothers" tous des saxophonistes; Stan Getz, Zoot Sims, Al Cohn et le saxo barython Serge Chaloff. Ils furent influencé par Lester Young. Il va permettre à Stan Getz de commencer jeune une carrière de musicien. A 19 ans, il était déjà un musicien expérimenté;  de plus un excellent lecteur à vue avec une mémoire fantastique et l'oreille absolue, donc tout pour bien faire de plus avec un sens mélodique au-dessus du lot.

    Woody Herman                                                                       Stan Getz

Woody_herman.jpg    stan-getz-1.jpg

L'apogée du Cool Jazz

La Californie n'avait pas marqué grandement l'histoire du Jazz jusque là, en tout cas moins que d'autres villes des USA tels Chicago, la Nouvelle- Orléans, New-York ou Kansas city.

Certains musiciens réputés ont néanmoins commencé leur carrière en Californie, comme Art Farmer le cornetiste et Dizzy Gillepsie sans compter Jelly Roll Morton. Une cause de certains problèmes sociaux fut que les studios d'enregistrement étaient réservé aux blancs, ce furent les syndicats de musiciens qui furent à l'origine de ce fait. Donc ce qui va attirer les musiciens en Californie à cette époque, ce fut l'opportunité de pouvoir composer des musiques de films et le travail de musicien de studio. Certains vont s'y établir et gagner de l'argent mais difficilement neanmoins à cause de la concurrence.

Le lighthouse d'Hermosa beach

Ce fut un restaurant et une boîte de nuit, le lieu de maintes jams sessions comme le rendez-vous de fans de jazz. On pouvait y observer certaines similitudes entre les arrangeurs et les musiciens. Une poignée de musiciens confirmés vont monopoliser le travail et la scène californienne, ce furent les musiciens de Stan Kenton avec son jazz progressiste. Il va arrêter sa carrière de musicien dans les années 60, mais le démon du jazz va le reprendre pour former un combo encore plus important avec des hauboits et des cors. Stan Kenton fut un pionnier aussi pour la pédagogie dans les écoles comme le Berklee college of music et les universités. Il va créer les premiers "work shops" les ateliers de pratique en orchestre. Il fut l'un des promoteurs de la "west coast jazz" music et de son style comme de son timbre sonore. Il donna la possibilité aux musiciens d'arranger et de donner leurs noms aux morceaux composés en live. Art Pepper fut un de ceux-ci et ce quelqu'un eut l'idée d'enregistrer en live les concerts du "Lighthouse".

      The lighthouse                                                                 Stan Kenton

 Lighthouse # 2stankenton

Le style West Coast

A. Les musiciens

Ce furent de très bons lecteurs aussi bien des arrangeurs hors pairs, influencés par Count Basie et Lester Young. Les musiciens du cool jazz orchestrèrent et arrangèrent eux-mêmes leur compositions. Ils ont innové dans l'instrumentation avec le hautbois, le cor, la flûte, la guitare électrique. Le dodécaphonisme va les intéresser et comme le fait d'incorporer de nouvelles formes musicales. Ce fut un style à la fois restraint et étendu dans d'autres domaines, il allia la subtilité et le sens de la découverte, de l'aventure musicale. Elle fut considérée comme une musique sans âme par les hard-boppers de New-York. L'anatole fut un cliché harmonique du style west-coast pour une musique facile et feutrée.

B. L'innovation

Elle fut l'oeuvre de mains musiciens, citons trois musiciens phares ; le batteur Shelly Manne, le trompettiste Shorty Rogers et le saxophoniste Jimmy Giuffre; ils vont expérimenter le sérialisme et le dodécaphonisme pour composer en contrepoint des pièces jazzy, ceci sous l'influence de Schoenberg qui s'était installé en Californie.

C. Le cinéma

La musique de film fut représentative du style west coast, le jazz ayant souvent été un support important au cinéma que ce soit pour le cinéma muet et parlant. Cependant il était seulement présent que pour de courtes séquences. A partir des années 50, le jazz devient un support dramatique à certains films; exemple Louis Malle et son film "l'ascenseur pour l'echafaud", le score a été écrit par Miles Davis ou encore l'homme aux bras d'or.

Gerry Mulligan

Il fut un des "sax baryton" les plus influants du Jazz. Il a commencé sa carrière musicale en 1947. Il est devenu musicien suite à son refus de faire carrière dans l'armée. Il a commencé comme arrangeur pour Gene Krupa, par la suite il fut intégré au nonette de Miles Davis. En 1950, il décida de partir en Californie et il y rencontra Chet Baker le trompettiste. Ils formèrent ensemble un quartet original sans instrument harmonique (piano ou guitare). Il composa la plupart des pièces pour le groupe. Ce fut une formation très mélodique et individualiste dans le rôle de chacun. Il va faire du sax baryton souvent peu utilisé dans le jazz, un instrument aussi populaire que les saxophones alto et ténor. Il va incarner le son "cool jazz" et pourtant pendant longtemps il vécut à New-York. Il a visité tous les styles de musique; le be-bop, le classique, la variété et le cool jazz.

A cette époque le jazz va rencontrer la contre-culture que ce soit celle des black panthers et de la Beat Generation. Jack Kerouack en fut le chef de file par son ouvrage "On the road" où il traduit l'esprit du be-bop en poésie et en littérature. Le jazz sera le porte-parole de la révolte des jeunes américains contre les bourgeois, le système, la guerre et l'"american way of life". Ken Nordine fut un "american voiceover", il fit des "wordsjazz albums" en mélangeant le jazz et la poésie.

              Gerry Mulligan

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Chico Hamilton

Ce batteur fut un des rares musiciens noirs ayant eu du succès en Californie pendant ces décenies. Le Cello et la flûte traversière sont devenus des instruments populaires dans le jazz west coast et le cool jazz. En 1955, il fonda un quintet original composé d'un flutiste, d'un violoncelliste, d'un guitariste, d'un contrebassiste et d'une batterie.

Cet orchestre fut l'un des plus innovateurs de la West Coast. Jim Hall le guitariste du groupe va influencer toute une génération de guitaristes de jazz tels Pat Metheny et Mike Stern. Chico Hamilton explora toutes sortes de musique pendant sa carrière et chercha des formes originales pour ses compositions dont celles de la musique classique européenne. Le contrepoint moderne fut abondamment utilisé comme toutes sortes d'effets sonores et d'idiomes techniques ou rythmiques comme également différentes manières de faire sonner un morceau de modern jazz. 

Chico Hamilton fut aussi un découvreur de nouveaux talents et de nombreux jeunes musiciens vont faire leurs premières armes dans son combo expérimental. Il a eu une longue carrière musicale, faisant du funk, du rythm and blues, de la musique brésilienne également. Le rock va faire son apparition dans les années 50 et certains musiciens de Jazz vont se mettre à intégrer des rythmes et des idiomes rock dans leurs compositions.

 

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chordsheets

 

 

 

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 00:16

Le modern jazz après la guerre 39-45 prit ses distances du jazz classique dit de dance, "du mainstream" par une recherche de la virtuosité, de l'improvisation individuelle, de la créativité, de l'expérimentation, ce que la crise des années 30 et 40 avaient mis en berne chez les musiciens de Jazz.  Les tempos devinrent plus rapides et diversifiés, les thèmes et leurs interprétations tout comme l'improvisation plus dynamiques, plus complexes et plus libres, les harmonies se sont éclatées dans les enrichissements, leurs variétés tout comme leurs fréquences d'harmonie rythmique. Les enchaînements et les grilles harmoniques(rythm and changes) témoignent d'une volonté de sortir des II-V-I ou des I-VI-II-V conventionnels.

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Jay Mc Shann

Il fut un musicien de l'école de Kansas-city. Il fut un personnage discret, un chef d'orchestre plus clair et plus posé que Count Basie. Il fut le premier mentor du saxophoniste alto Charlie Parker. Celui-ci avait déjà une identité, un style bien définit harmoniquement et mélodiquement à 20 ans. Jay McShann fut parmi les premiers band-leaders a adopté de nouvelles formes réduites d'orchestre mais toujours avec un esprit "swing" soutenu par une section rythmique dynamique et rapide. Il devint populaire plus tard comme chanteur autant que comme pianiste en accompagnant des stars du blues ou du rythm and blues.

Jay mcshann band avec charlie parker

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Charlie Parker

Il fut sans contexte un des pionniers du jazz moderne avec Monk et Gillespie, sa mort jeune et son attitude d'intellectuel jazzy en fit un mythe, un symbole du courant "hipster" et de la contre-culture "beat generation". Son surnom "bird ou harbird" a inspiré des titres de certaines de ses compositions comme "bird in paradise ou ornithology ou peut être "yarbird suite".

Il a été influencé dans sa technique par des musiciens de la swing era tels Lester Young ou Coleman Hawkins et par le blues. Il a joué des centaines de thèmes qu'il connaissait sur le bout des doigts, il pouvait faire des citations de multiples solos de jazzmen. Il a pratiqué avec ferveur dans toutes les tonalités les fameux "rythm and changes". Buster Smith a certainement été le musicien le plus influant par ses transitions en double ou triple time pour le style de Parker. Son thème fétiche "Cherokee" enregistré en 1942 avec ses modulations en II-V sera considéré comme l'élément fondateur du be-bop. Ce fut une musique 'underground" souvent décriée par bien des critiques musicaux en Europe notamment. On retrouve certains enregistrements de Parker que maintenant.

Vers 1945 les deux génies du be-bop Charlie Parker et dizzie Gillepsie vont étonner le monde et enregistrer beaucoup de disques. Mais ce furent aussi des années maudites pour bien des musiciens et les moralistes vont faire des "be-boppers" des gens maudits aux USA. Bien des musiciens vont y laisser leur vie à force d'abus de drogues(opiacés) et d'alcool. Dizzy Gillepsie va se séparer de Parker à cause de ses problèmes d'addiction qu'il traîna depuis l'adolescence.  Le blues va perdre de son éclat dans cette période be-bop. Les noirs vont leur reprocher cet aspect de leur musique, elle devient une forme d'expression pour les artistes eux-mêmes.

Miles Davis dont le père était dentiste avait laissé son fils partir étudié à New-York, mais il ne fréquentait plus tellement son école, il passait son temps dans les boîtes à jazz que fréquentaient Hawkins et Parker. Ils engagèrent Miles Davis et lancèrent sa carrière musicale. Saint-Louis était la ville des trompettistes, la plupart de ceux-ci venaient de cette ville. Le vibrato comme articulation d'effet de jeu fut abandonné voir périmé, mais ils aimaient le jeu rythmique en double-croches. Les solos de Parker comme ceux de Davis étaient pensés note par note. Ils donnaient de l'importance aux règles mélodiques, comme "Now's the time" de Parker en fut un bon exemple.

Il va enregistrer plusieurs disques avec Miles David jusqu'en 1949. Leur orchestre sera le combo standard du be-bop. De nouveaux instruments vont venir s'ajouter à ces combos et d'autres comme la clarinette vont disparaître des formations. Les chromatismes étaient une particularité harmonique et mélodique du be-bop. La clarinette et la guitare vont moins mettre en valeur le style du be-bop tout comme le trombone, mais Barney Kessel et Tal Farlow vont essayer de faire du be-bop malgré tout, J.J.Johnson sera une exception également il va réussir à adapter le langage parkérien au trombone.

Le Mad-bop; les thèmes furent dans la forme les mêmes que les anciens standards sur 32 ou 12 mesures, mais les mélodies furent réarrangées ou re-composées.

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Bud Powell

Ce fut une des figures marquantes du "modern jazz" notamment pour le Be-bop au piano avec son compère Thelonious Monk, parmi les maîtres de ce style. Ils vont participer aux jams du Milton's mais Powell sera un marginal des styles. Monk fut le pianiste maison toujours présent pour jouer et faire de l'ambiance.

Peu de musiciens acceptaient de jouer avec lui, parce que son style n'était pas comprit par les jazz men, mais plus tard il va enregistrer de nombreux disques. Coleman Hawkins va le pousser et l'encourager, ils vont enregistrer ensemble. Coleman Hawkins aimait bien s'entourer de jeunes musiciens afin de rester dans le coup. Cootie Wiliams était aussi un compositeur original, il a engagé beaucoup de musiciens et ses disques ne seront réédité qu'en 1970.

Monk va finir pas devenir fou, un schizophrène, il mourra en 1980. Thelonious Monk fut un musicien fragile et fantasque et il avait un talent pour la composition.

L'orchestre standard du be-bop était constitué d'une section rythmique et de souffleurs en quartet et quintet, mais les big-bands existaient malgré tout.  Ils existaient d'autres styles que le be-bop, une musique mélodieuse et lyrique, une jolinesse, une douceur dans les courbes avec des harmonies étaient moins dissonantes et enrichies que celles du be-bop. Les arrangeurs aimaient bien pouvoir travailler pour des octets et plus.

 

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Fats Navarro

Il fut un musicien trompettiste dès plus en vue dans le monde du jazz, un pionnier du be-bop. Il savait tout faire et tout jouer. Il était précis et concis dans tous les aspects de son art. Il va aussi mourir malheureusement des effets (tuberculose et poids) de la drogue (heroine) comme bien d'autres. Il a été un des grands innovateurs de l'mprovisation contemporaine, il joua avec les plus grands maitres du jazz dont Coleman Hawkins, Charlie Parker, Andy Kirk, Budd Powell et Bennie Goodman. Il mourra à l'âge de 26 ans à l'hôpital à cause des suites d'une maladie. Il a eu une grand influence sur d'autres musiciens de Jazz comme Clifford Brow.

 

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Dexter Gordon

Il a aussi été membre de l'orchestre de Charlie Parker et de bien d'autres maîtres du Jazz. Il fut un sax tenor qui le premier a adapté le langage de Parker, Gillepsie et Monk pour son instrument le saxophone ténor.

Il était robuste et grand, il avait un style de jeu principalement influencé par Lester Young et en retour il fut une influence sur le style de John Coltrane, ils avaient les deux ce son metallique, clair et puissant, ils aimaient les deux aussi improviser dans le haut registre du saxophone tenor et de garder ce fameux swing.

Il avait une tendance à réciter les paroles de chaque ballade jazzy avant de la jouer. Il va parfois jouer avec des musiciens européens venant aux USA dont un bassiste  danois Pedersen et un tromboniste et compositeur danois du nom de Kai Winding, qui fut membre du all star's jazz band "Giants of jazz".

Il fut nommé pour un award pour sa participation à un film "Round Midnight" en 1986.

 

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Le Cubanisme latino dans le be-bop

Les sons et les tendances latino-salsa vont aussi toucher les musiciens de Be-bop tels Dizzy Gillepsie notamment. Il fut influencé par ce style lorsqu'il jouait pour Cab Galloway. Mais il sera surtout initié à la Salsa par des exilés cubains à New-York vers 1947. Un certain Chano Ponzo va le rencontrer et le Cu-bop sera né. Le morceau "Manteca" sera le premier standard de ce nouveau style de jazz "l'afro-cuban jazz" et même de la salsa new-yorkaise. Dizzy Gillepsie va toujours intégrer des éléments instrumentaux de la salsa dans ces compositions tout comme des musiciens cubains et porto-ricains à son orchestre. Il sera invité par Castro après la révolution cubaine et il sera reconnu comme un héros national à Cuba. Jelly roll Morton disait dans les années 20 que la musique latino était l'essence du Jazz. Elle a eu beaucoup d'influences sur divers styles du jazz et ses effets  instrumentaux. 

Stan Kenton

Il débuta sa carrière en 1941 à la naissance du be-bop comme pianiste. Il fit essentiellement de la musique commerciale à ces débuts, un jeu orchestral axé sur la puissance sonore. Le trombone basse fut le premier à être intégré à un orchestre de Jazz, Kai Winding a grandement influencé le son des trombones chez Kenton, comme il utilisa les rythmiques latinos avec le percussioniste Jack Costanzo. Par la suite de sa carrière de compositeur et d'arrangeur, il fut considéré comme un aventurier audacieux qui aimait expérimenté dans les arrangements et les compositions pour grand orchestre. Il ne fit plus de musique de dance mais un forme de musique innovante et créative pour big-band. Un génie musical classique et contemporain, Bob Graettinger a travaillé pour lui, il vivait dans un garage et était pauvre mais les musiciens avaient de la peine à interpréter ses pièces comme ses arrangements. Une de ses pièces "Termo Polae" fut étiquetée comme du "jazz progressiste", une musique d'avant-garde. Il pouvait faire passer des musiques les plus étranges et inventives dans et comme du jazz. Il mélangeait dans ses concerts des pièces recherchées et plus commerciales. Il fut accusé d'avoir des préjugés racistes parce qu'il n'engagea que peu d'afro-américains dans son orchestre.

 

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Claude Thornhill

 Il fut reconnu jeune comme un génie de la musique et à 16 ans il intégra le conservatoire de Cincinatti.  il joua dès son plus jeune âge avec tous les grands orchestres, Glenn Miller, Bennie Goodman, Paul Witheman et Billie Holiday etc. Il fit la connaissance jeune d'artie Shaw. Son orchestre big-band a survécu à la révolution orchestrale du Be-bop. Il s'adapta aux changements stylistiques pour créer et participer au nouveaux sons du Jazz  "le west coast et le cool jazz" pour big-bands. Son style et son son de nonette influanca Miles Davis pour créer son grand orchestre.

Il encouragea ses musiciens à jouer sans vibrato et de créer un jeu planant, lustré et feutré avec les "mutes et plungers". Les thèmes furent souvent interpréter à l'unisson, il va intégrer le cor anglais et le tuba dans ses orchestrations. Gil Evans va devenir jeune l'arrangeur de son groupe. Il va inspirer le son cool de Miles Davis.

Il va intégrer les lignes mélodiques be-bop à ses compositions. Son titre fétiche fut "snowfall" composé et publié en 1941. Les années qui suivirent furent difficiles pour le jazz qui devient une musique complexe pour un public d'initiés.

 

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The birth of the Cool

Le modern jazz n'aurait pas fait sa révolution culturelle sans le binôme Gil Evans-Miles Davis. Sous l'influence de cet arrangeur de grand talent ce fut la naissance du Jazz Cool à la fin des années 40. De 47 à 54 ce furent les années Gold du son Cool à l'opposé du hard bop urbain et militant black. Miles Davis "il aimait comme je jouais et j'aimais ce qu'il écrivait" , ce duo white et black va marqué la fusion des genres et des cultures dans le Jazz.

En 1948, l'appartement de Gil Evans devint le lieu de rencontres de boppers,de beatniks et le laboratoire expérimental de compositions pour un nonette légendaire dans l'histoire du modern jazz.. Cette formation nonet comprendra le batteur Max Roach, le saxophoniste alto Lee Konitz, le trompettiste Miles Davis, le contrabssiste Al McKibbon, le trombone Michael zwerin, le cornettiste Junior Collins. Le son est magnifique, le style harmonique est aussi très moderne, innovateur, ont peut deviné l'influence de Charlie Parker dans toutes les phrasés d'improvisation.

Toujours fidèle à ses sérieuses piques envers l’establishment blanc, Miles considère que le Jazz Cool de BIRTH OF THE COOL, co-réalisé avec Gil EVANS, est beaucoup plus facile d’accès pour le grand public et pour les journalistes, que la rugosité, l’extrême rapidité et le côté radical du Be Bop. Pourtant la musique est avant gardiste et géniale !

 

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 02:48

Pendant et après la guerre 39-45, le monde du jazz va connaître de grands bouleversements. Plusieurs raisons peuvent justifier ceux-ci, ce furent des justifications économiques, culturelles, politiques et de mode. Les petites formations tels que les sextets, les quintets et les quartets vont faire leur apparition et devenir très populaires. Les big-bands vont disparaître de la scène, mais certains vont conserver leur prestige et continuer à s'affirmer. De grands grands musiciens noirs et blancs vont chercher et trouver un compromis à cheval entre deux styles; le jazz classique et le modern jazz.

 

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Art Tatum

Il fut un respectable et génial pianiste très admiré par ses pairs et il époustouflait les gens avec sa technique et son habilité. Il a commencé sa carrière en 1920 à Toledo, étant adolescent et presque aveugle. Le stride et le classique vont influencer son jeu technique de pianiste. La main gauche faisait les accords et les basses et la main droite les mélodies riches de nuances et de subtilités. Teddy Wilson va aussi influencer son jeu par ses idées de substitutions et des modulations. Les standards vont être son pain quotidien mais avec peu ou voir sans blues. Le jeu soliste sera son approche du jazz qui n'était pas adapté pour les big-bands. Ses improvisations étaient brillantes mais un peu mécaniques et figées dans des plans pré-déterminés.

Pour prendre comme modèle et influence cet Art Tatum, il fallait être un virtuose, être véloce, avoir de la sûreté et de la rapidité dans ses enchaînements. Ses concepts harmoniques vont influencer Lester Young et Charlie Parker. Son jeu fut "stride" mais avec certaines innovations plus modernes tels des chromatismes et des substitutions dans les développements des grilles harmoniques. Ses innovations furent essentiellement harmoniques mais aussi sur le plan rythmique et mélodique. Il va enregistrer beaucoup de disques jusqu'en 1966.

 

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Nat King Cole

Il fut le grand "crooner" du Jazz et admiré du grand public pour son charisme vocal. Il fut connu pour être un novateur dans ses orchestrations, ce qui va le rendre célèbre. Le concept de trio avec le piano comme soliste était original à cette époque, car la préférence allait aux plus grandes formations. Il va trouver un système de jeu au piano pour accompagner son chant avec les accords, les basses harmoniques furent définies pour la contrebasse et un guitariste pour enrichir le jeu mélodique et harmonique. Ce trio donna à chacun un rôle très important, le propos étant de laisser de la place aux autres pour s'exprimer.

Ce concept de trio fut un choix nécessaire et original pour les lieux intimes de performance tels que les bars et autres lieux de concerts et il va influencer beaucoup d'autres musiciens de jazz.  Nat King Cole va développer l'idée de "comping", il ne va pas jouer sur tous les temps comme en 'pompe", mais  avec des "block-chords dans un style dit "chearing". Il va  utiliser la main gauche avec des pédales d'harmonie. 

Il fut le premier chanteur noir à connaître le succès auprès d'un public blanc. Il pouvait interpréter beaucoup de styles différents mais avec une certaine économie et en finesse. Il fut un maître du swing, comme son trio n'avait pas de batterie, le trio devait faire swinguer la musique avec d'autres moyens. Oscar Moore sera son guitariste pendant longtemps. Ce trio va exister et tourner jusqu'en 1950. Il va connaître le racisme existant aux USA avec des agressions et autres pratiques discriminatoires. Il va aussi enregistrer avec de grands orchestres pour mettre en valeur sa voix et son jeu soliste.

 

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Jimmy Blanton

Il fut l'un des contre-bassistes les plus influant du modern jazz, mais dans sa jeunesse il fut un illustre inconnu et d'un jour à l'autre il va être découvert par Duke Ellington et devenir ce musicien technicien recherché par les meilleurs orchestres. 

Il avait le sens de la contre-basse par son approche technique en "pizzicato" et dans ses développements de motifs et de grooves. Il fut engagé par l'orchestre de Duke Ellington et il deviendra son bassiste attitré. Malgré son jeune âge et sa brève carrière (mort à 23 ans), il changea la manière dont la basse se jouait dans le jazz. Il développa des plans en croches et doubles croches au contraire des "walking" en noires plus traditionnels, mais également il intégra des idées harmoniques et mélodiques jamais vues jusqu'ici. Il fut un pionnier du be-bop pour la contre-basse et de nombreux bassistes tels Ray Brown et Charlie Mingus vont le citer en référence. 

Duke Ellington sut mettre en valeur son jeu de contre-bassiste qui fut très audible. Il était un jeune homme frêle, mais il parvint à prouver que la contre-basse pouvait être un instrument soliste en improvisant avec un jeu très linéaire en référence, on peut citer "Jack the Bear". Quelques duos célèbres entre Ellington et Blanton furent enregistrés dont "Pitter Panther patter", de l'humour musical. Il va mourir jeune de tuberculose en 1942. 

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La période moderne du Jazz

Le jazz va évoluer pour devenir plus mature, plus intellectuel et plus engagé socialement et politiquement dans les années 40-50. La perception du Jazz va changé, le swing va connaître un certain retour aux sources, on va enregistré des ré-editions comme on en trouve actuellement. Le dixieland jazz va retrouver une certaine popularité en 1937 avec W.C. Handy. Le blues va se faire connaître et on va prétendre que celui-ci a inventé le jazz. Jelly Roll Morton va aussi faire son retour et prétendre que le Jazz c'était lui et rien que lui. Ces rumeurs vont mettre aux goûts du jour ses compositions et beaucoup de ces disques vont faire des heureux; les nostalgiques du New-Orléans revival mugsy. Le rythme devint plus moderne. La polyphonie collective joyeuse, équilibrée  du dixieland voir du swing primitif  fait sa place à une homophonie réfléchie et écrite.

Les musiciens devinrent plus expérimentés techniquement et théoriquement que dans les années 20. On raconta beaucoup d'histoires entre les modernes et les anciens dans ces années de passage.

Le Be-Bop

Ce courant du Jazz représenta une révolution artistique, culturelle et musicale surtout pour le jazz, Il fut une cassure, une rupture dans l'évolution de la musique noire. Ceux qui ont remarqué ces révolutions musicales fréquentaient particulièrement les bars et les boîtes de jazz de New-York.

Ce style et courant du Jazz serait né dans cette ville, au "Minton's play house" dans la 52ème. Certains musiciens noirs en rupture avec le jazz orchestral avaient le désir de créer un art musical libéré de la discipline du swing.

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 17:07

L'univers musical de la swing era s'est confiné à développer une richesse de styles et de tendances orchestrales, ceci étant du au fait de la mise en avant du métier d'arrangeur pendant cette époque difficile où il fallait se distinguer des autres et plaire à un grand public.

 

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La tendance et le modèle dit "Hendersonien" 

Ce modèle d'arrangement sans contrepoint fut axé sur des orchestrations simples par un dialogue entre les sections "leads et de backup". Les arrangements furent puissants et dynamiques mais de facture assez simples, cohérents pour mettre en relief les mélodies thématiques de base; le chant lead. Aucune section instrumentale ne devait dominer l'autre, mais chacune devait participer à créer une osmose sonore équilibrée de timbres instrumentaux.  C'est le premier modèle de base homophonique d'arrangement d'orchestre de la swing era; les débuts de l'Hendersonisme.

 

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La tendance et le modèle "Lunceford"

Une seule phrase peut résumer cette tendance d'arrangeur; the "rythm is our business". Ce modèle comme ce style orchestral s'est définit autour d'un travail important de la section rythmique pour créer une dimension "bounce swinguante" très syncopée. Les tempos furent souvent medium-lents en 2/4 ou 6/8, ce qu'on appela le tempo swing "lunceford". Le dialogue subtil entre chant et contre-chant des cuivres et des anches fut mis en avant par le talent des solistes, cet élément d'instrumentation fut la signature du modèle d'arrangement orchestral "Lunceford".

 

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Le style et le modèle "Kansas city swing"

Cette ville a produit les archétypes du middle jazz en matière d'orchestration. Ce sont des modèles de formes ternaires AA'BA en anatole ou en forme blues. Les "head arrangement" vont se développer dans le cadre des orchestres de Kansas city. Ils consistèrent en des pièces non écrites où la spontanéité et l'inventivité furent proposées sur le tas par la complicité entre musiciens afin de développer et d'arranger la composition. Le propos fut de raconter une histoire pour créer un climat avec une introduction, un développement et une conclusion. Le "chase" entre solistes sera la signature de ces types d'arrangements également. Le modèle initiateur étant celui de Count Basie et de son style bluesy.

 

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Le modèle Ellingtonien

Les arrangements de Duke Ellington représentèrent la quintessence du jazz "classique" avec ces climats "jungle et mood" tel le classique "mood indigo". Toute la richesse de la swing era créée par ses arrangeurs, vont se retrouver dans le modèle Ellingtonien, il fut le fruit de longues années exploratoires. Son orchestre né en 1923 existait toujours en 2012.

Ce style exprima la maturité harmonique et rythmique du swing par la fusion avec les formes classiques comme la suite et le concerto, ce qui engendra le concerto jazz tels les standards comme Echoes from Harlem ou the clarinet lament et les rythmes latinos tels que Moonlight fiesta et orientaux avec Caravan. Le" Growl", le soufflé-chanté qui exprime le grognement comme la "whawha" de la sourdine furent des éléments techniques innovateurs que les virtuoses tels que Cootie Williams ou Bubber Miley ont apporté aux arrangements et à la sonorité du big-band. Le modèle Ellingtonien a cherché à faire éclater les frontières du jazz classique expressioniste vers un jazz symphonique et esthétique.

 

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Le style orchestral Count Basie(kansas city blues)

Après la mort du band leader Bennie Moten, Count Basie va créer avec certains musiciens de Moten, son big-band pour faire revivre l'esthétique du Kansas-city Stomp blues style à New-York. Le style de Basie fut l'un des plus caractéristiques de la swing era avec celui de Duke Ellington. Les mélodies furent simples, bluesy, swinguantes, dynamiques sans excès de finesse, de plus elles furent interprétées par des solistes virtuoses accomplits comme Lester Young, Dickie Wells et Buck Clayton. Son style orchestral le fera vite découvrir par John Hammond un "jazz aficionado" et il fera enregistrer son premier album en 1937 dans un studio autogéré par des noirs ne voulant pas être lésé par la mafia italienne qui possédait et gérait le music business.

Ses "head" arrangements furent axés sur le piano et sur une section rythmique incroyable constituée de Freddie Green à la guitare jazz, Walter Page à la contrebasse et Jo Jones aux drums. Eddie Durham et ses techniques d'arrangement vont aussi contribuer au style Basie et son succès sur 5O ans. April in Paris et "one'o clock jump" sont les standards renommés de Basie parmi d'autres. Count Basie et Eddie Durham le guitariste vont créer un style nouveau rythmiquement parlant. Freddie Green va permettre à la guitare rythmique grâce à son habilité et son efficacité toute en légèreté de devenir un instrument accomplit dans le jazz avec son style "pompe" sur des noires, comme le contrebassiste qui va innover avec ses "walking bass" lignes et encore le batteur Jones qui va intégrer des syncopes et des anticipations sur les temps forts et le "cha ba da" de la charleston. Tous ces éléments vont être la signature du style Basie stomp kansas city blues. Les enregistrements étaient souvent fait sur 78 tours mais en concert, les pièces duraient 15 minutes voir plus, son orchestre fut appelé la "machine à swing". Il accompagna de grands chanteurs et divas comme Frank Sinatra et Ella Fitzerald.

Ce qui caractérisa ces orchestres de la swing era fut  le fait que la musique y fut "arrangée" et non improvisée. Count Basie avait plus d'efficacité que les orchestres de Duke et autres maîtres du swing. Il faisait des variations du Blues style en utilisant la polymodalité, la polytonalité et la polyrythmie.

       Count basie orchestra                                                    Freddie Green

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Les évolutions du swing stomp

Certains orchestres ont utilisé 12 façons de faire du blues et de l'exprimer; de l"expressionisme en dissonances dans l'esprit "jungle" aux ballades romantiques, d'autres vont amalgamer toutes les tendances "latino" de la salsa à la bossa nova en passant par le meringue et le passodoble. Glenn Miller et son big-band vont représenter le jazz de variété de la musique américaine en Europe entre 30 et 45. Il décéda à la guerre 39-45 de façon énigmatique. Beaucoup de solistes blancs vont jouer dans son orchestre, il était un arrangeur et un chef d'orchestre hors pair, mais un soliste sans grand talent.

Il était exigeant et il a stylisé un jeu en "whawha de trombone et le jeu de la trompette avec des gimmicks. Les big-bands vont se mettre à disparaitre car ils étaient coûteux et beaucoup de musiciens vont partir à la grande guerre. Les grèves des professionnels des studio vont précipiter leurs fins.

John Kirby

Il va créer une tendance, un style en jazzifiant les morceaux classiques. Il se produira en sextet et dans des formations plus petites comme en quartet. Benny Goodman aimait également se produire en quartet et en trio ce qui le mettait plus en valeur comme soliste.

John Kirby va être le premier à créer des formations mixtes racialement parlant.  Il a engagé notamment Lionel Hampton et Charlie Christian qui fut le premier guitariste à jouer amplifié. Il associait le vibraphone et la clarinette. Les"pick-ups" bands furent à la mode dans les années 30. C'étaient des formations qui se réunissaient pour une séance d'enregistrement. Teddy Wilson va aussi se préter à ces petites formations.

Le pick-up band de Lionel Hampton enregistra "i am in the mood for swing". Ce morceau fut enregistré avec des musiciens de séance. Un morceau de Mozart jazzifié par John Kirby "Minute waltz" fut enregistré par un pick-up band également. 

       John Kirby contrebassiste

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Billie Holiday

Le theâtre "Apollo" dans le quartier d'Harlem à New-York à été le seul lieu de spectacles bon marché de musique et dance où les noirs pouvaient être engagés. Ce furent des spectacles libres avec des concours de musiciens et de chanteurs ou chanteuses amateurs organisés par Ralph Cooper et dont le prix fut de pouvoir performer et d'enregistrer en studio avec des orchestres renommés du quartier et plus. C'est ainsi que Billie Holiday ayant à peine 15 ans à fait ses débuts dans le monde du Jazz. Beaucoup de musiciens célèbres comme Ella Fitzerald, Sarah Vaughan etc. ont passé par cet endroit avant de ce faire un nom dans le jazz business.

Billie Holiday fut une des plus admirées des chanteuses de Jazz. Elle connut une enfance qui plus est une jeunesse très difficile et instable, mais son désir de devenir une chanteuse eu raison de ses malheurs. Ses problèmes liés à l'héroine et l'alcool ont gaché sa carrière et sa voix. Le chant vocal qu'il soit jazz ou de variété fut à cette époque une question de timbre et d'émotion dans sa valeur plus que sur le texte ou aussi l'opposé certes dans certains cas.

Billie Holiday mélangeait les deux, elle avait le talent de pouvoir improviser mélodiquement sur des standards. Son génie était bien situé aux niveaux des textes, mais elle développait du feeling, de l'expressivité dans son interprétation des chansons malgré son peu d'éducation. Beaucoup de chanteuses de jazz ne s'occupait pas des textes, mais elles étaient des virtuoses dans l'art vocal. Elle avait du tempérament, ce qui était difficile dans ce monde d'hommes. John Hammond la découvrit et la fit travailler avec des orchestres très différents, mais beaucoup vont vouloir l'accompagner, ce qui va la rendre célèbre dans le monde entier, mais les problèmes raciaux vont lui donner des soucis. Billie Holiday et Lester Young se comprenaient très bien, il était mal adapté à la société, un marginal. On les considérait comme Roméo et Juliette. Elle rendait les textes suggestifs et charnels.

Billie Holiday travailla pendant toute sa carrière avec les plus grands maîtres du jazz, tels Louis Amstrong et Teddy Wilson tout comme Lester Young. Elle avait un rendu rythmique difficile, très peu de notes sur les temps. Elle demeura une Diva du jazz qui reçu beaucoup de récompenses à titre postume.

 

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Body and Soul

Ce fut l'une des plus belles improvisations du jazz au saxophone alto par Coleman Hawkins en 1939 sur deux chorus qui prennent toute la plage du disque. Beaucoup de grands musiciens vont enregistrer ce standard dont  Billie Holiday, Frank Sinatra, Ella Fitzegald. On lui demandait souvent de jouer ce morceau de musique, mais Coleman Hawkins était un créatif qui aimait l'improvisation et il ne pouvait que jouer qu'une partie de son solo et la coda finale. Il va encourager de nouveaux musiciens comme Monk et Charlie Parker dans un courant innovateur le Be-bop. Il fera même du free-jazz en 1960.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 11:12
Ethel Waters

Le grand talent de chanteuse de cette femme née et ayant grandit dans des circonstances dramatiques, fut qu'elle a été la première grande diva de Jazz. Elle sera une célébrité dans la renaissance d'Harlem pendant les années 20. Sa capacité d'adaptation à divers styles lui permit de travailler et de se produire dans les boîtes de nuit de blancs et sortir du ghetto d'Harlem. Elle pouvait chanter le blues, ainsi que la pop, le scat jazz ou même l'opéra. I have got rythm est le premier hit dans lequel l'anatole fut définit comme une cadence du jazz.

Elle fut une chanteuse dans les orchestres de big bands de Count Basie et Duke Ellington.

Ses talents d'actrice vont lui permettre d'être nominée pour un academy award à Hollywood pour un second rôle. La seconde afro-américaine de l'histoire a connaître cet honneur.

Elle chantera dans la forme AABA en anatole. Elle a influencé par son style d'autres chanteuses de jazz tel que Billie Holiday.

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Mr Bill Robinson

Ce danseur de claquettes et batteur va devenir une personnalité d'influence (mr Bojangles) pour le développement du rythme chez les batteurs de jazz.

Pendant ces années de crise majeure, les grands orchestres de jazz vont se développer et des changements vont se faire notamment dans l'instrumentation, la guitare rythmique va remplacer le banjo, la contrebasse va remplacer le tuba, la batterie avec le charleston hi-hat vont transformer la section rythmique. Il y aura plus de saxophones et moins de cuivres (trompette, cornet et trombone). Les harmonies vont évoluer, les accords à 4 sons vont apparaître plus fréquemment dans les arrangements et les compositions.

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Fletcher Henderson

Il fut un personnage important et influant, mais il va connaître des problèmes suite à un accident de voiture qui le mettra en marge du monde musical. En 1934 son orchestre fait banqueroute, le laisser-aller va apparaître comme l'alcool dans sa vie. Benny Carter va l'aider à sortir de son marasme et faire des arrangements plus intéressants, plus swing, plus legato, plus fluide. Il va imposer des parties de solo pour 3 saxophones et d'autres. Benny Carter va influencer toute une génération de compositeurs et d'arrangeurs dans les années du swing. 

 

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Duke Ellington

Il va composer un morceau qui va devenir une sorte d' hymne pour les jazzmen. Il va mettre au monde le terme et le son "swing" jazz.. Il sera notifier comme un maître du jazz.. Il va moderniser sa formation avec 3 sections de cuivres, il va être le premier à utiliser la contrebasse et créer le "jungle sound avec l'effet "wha wha". Ce sera toujours son timbre, son identité, sa marque de fabrique. Il va développer trois aspects du jeu du cuivre  par son style;

1. Un jeu très blues avec la wha wha et le growl

2. Une attitude excentrique et fantaisiste de mauvais garçon

3. l'utilisation de rythmes latins

 

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Le swing sound

Les années 30 -40 seront une période difficile pour le travail de musicien. Celui-ci va exiger des compromis qui auront rien à voir avec le Jazz , avec la créativité tout comme le besoin d'l'innovation.

Le Kansas city style "Toby" de Bennie Moten

Cette ville va faire le lien entre le monde culturel de l'est et de l'ouest des Etats-Unis. Le bétail était acheminé dans l'Est par cette ville, un gangster nommé "Tom Pendercast" dirigeait la ville de Kansas city et contrôlait la distribution d'alcool, elle sera considérée comme le "new storyville". Les jams sessions se faisaient partout et à toute heure, l'alcool coulait à flot, la crise va pousser beaucoup de musiciens à venir travailler dans les boîtes de nuit  de Kansas city dont Bennie Moten. Le kansas city style sera le lien entre le swing des big-bands et le be-bop naissant.

Les "blue devils" fut un groupe mythique de ce style du kansas city jazz. Les batailles d'orchestre font faire un tabac et il va tout rafler et gagner. Bennie Moten va engager la majorité des musiciens de cet orchestre tels Count Basie, Walter Page et Oran "hotlips" Page. L'Anatole (I-VI-II-V) va apparaître dans ce style et ses formes tout comme le "walking bass" de Walte Page. Le Bennie Moten's orchestra va enregistrer quelque uns des hits les plus dynamiques du jazz dont "Toby, South et Moten Swing". Ce compositeur va mourir stupidement d'une opération  ratée des amygdales. Le style de Kansas city deviendra le swing jazz avec son feeling dynamique et ses walking bass innovateurs.

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Coleman Hawkins

Il fut un des leaders du style de kansas city sound et l'un des saxophonistes de jazz les plus renommés de la swing era avec Lester Young et Ben Webster, son acolyte et grand ami. Ce fut les premiers virtuoses du saxophone tenor en jazz, ils vont influencer Charlie Parker et John Coltrane plus tard.

Le swing veut dire dynamisme rythmique et légéreté du feeling et surtout une place centrale fut donnée au soliste et à l'improvisation individuelle dans les arrangements comme les orchestrations. Malgré tous ces virtuoses comme Hawkins, Flecher Henderson et d'autres chefs d'orchestre de jazz avaient de la peine à trouver des contrats et des engagements. Mais il a enregistré quelques chefs d'oeuvres comme "body and soul ou encore "in a mellow tone", mais peu de grands succès commerciaux. 

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Benny Goodmann

Il a fondé en 1924 son orchestre big-band à l'image de celui de Fletcher Henderson qui a dissolu le sien. De ce fait également il a eu la chance de pouvoir obtenir et d"acheter la bibliothèque complète de celui-ci.  Il a aussi eu l'opportunité de passer dans plusieurs émissions TV pour se faire connaître et diffuser un nouveau courant musical. Les modèles d'orchestration simple de Fletcher Henderson vont aussi faire de lui un roi du swing, une star qui aura ses fans. Bennie Goodman était un chef d'orchestre strict et exigeant dès plus perfectionniste dans ses compositions qui étaient raffinées, polissées avec des mélodies simples mais très swinguantes qui étaient facilement mémorisables d'ou son succès commercial. Ses orchestrations et ses arrangements étaient axés sur le jeu en sections et le dialogue entre cuivres. Son big-band fut surtout une formation d'ambiance, de danse pour les bals avant tout donc la musique jazz va devenir le courant le plus populaire aux USA pendant cette période avec son hit-parade, ses concours etc. Le jazz des noirs également auprès d'un public blanc.

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Jimmy Lunceford

Il était un musicien de saxophone alto diplômé et cultivé ayant apprit la musique avec le père de Witheman. Sa musique était plus pour le fun que pour l'innovation et axée sur la composition. Il ne devint de ce fait jamais aussi connu que les kings of swing de son temps ayant choisit plutot l'enseignement de la musique que la composition. Ses shows qu'étaient ses concerts donnaient dans la présentation, les nuances et la fantaisie pour le divertissement du public. Les nuances" fortissimo et piano" comme d'autres vont être sa signature et rendre son orchestre attrayant. Sy Oliver le trompettiste du groupe,  "the melody man" va revélé ses talents d'arrangeur. L'orchestre était fondé à sa base sur des élèves de collège et de high school, de ce fait ils restèrent longtemps dans la formation. Les orchestrations derrière les paroles du chanteur sont riches et attrayantes. Ces big-bands de dance furent appelés "les mickey mouse". Ce fut une époque naïve et romantique surtout très commerciale.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:09
Les tendances des musiciens blancs de jazz

On peut constater trois tendances qui se formèrent dans le jazz du aux musiciens blancs.

La tendance "classic sound"

Bix Beiderbecke fut dans la première de ces tendances de jazz "blanc". Il était cornettiste, un musicien romantique mais une victime de ces vices qui décimèrent le jazz; tels l'alcool, la drogue, les voyages incessants. Il se démarquait des autres cornets tous influencés par Louis Amstrong, Il ne jouait pas en violence et en puissance, mais en finesse et en douceur de climat. Il fut un duo de solistes réputés avec Franky Trumbauer un spécialiste du sax tenor en ut aujourd'hui disparu, ils furent aussi de grands amis qui ont créé un son, une tendance musicale dans le jazz. Ce saxophoniste musicien de route va influencé plus tard Lester Young qui influencera lui aussi Charlie Parker. Ils ont eu la chance de pouvoir enregistrer des standards et des albums pendant les années 20-30, leurs enregistrements furent commerciaux. "Swinging the blues" dans ce titre, Trumbauer introduit et expose le thème, Beiderbecke lui se charge du travail d'improvisation. La guitare fut dans cet album présente, ce qui fut en soit une originalité surtout une nouveauté, car le banjo a été abandonné dans les orchestres de jazz comme instrument rythmique.

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Le style de "Chicago"

Une deuxième tendance de ce jazz "blanc" fut le style chicago(chicagoons). Il se définit comme une forme de dixieland évolué, le thème était joué collectivement avec des solos qui se suivaient pour finir sur une improvisation collective. Le jazz de cette époque était soit maudit, donc marginalisé ou soit commercialement romantique. Le musicien de jazz ne vivait pas vieux, ils étaient souvent sujets à l'alcoolisme ou des héroinomanes, donc ils mourraient jeunes de ces substituts à leurs problèmes. Comme le monde musical était dirigé par des gangsters, ils possédaient les maisons de disques, les studios et surtout les boîtes de nuit, certains musiciens disaient qu'ils valaient mieux mourir de la drogue ou de l'alcool que d'une balle d'Al Capone et ses sbires.

La basse et la guitare ont prit le relai du tuba et du banjo, le saxophone devient un instrument soliste central du style de chicago. Ce style fut marqué par la proéminence des solos individuels de musiciens qui se firent des duels sur scène. Ce style fut influencé par le romantisme du XIXème siècle. Gene Krupa et Milton Messrow furent des figures types du mode de vie et du style chicago dans le jazz "blanc", un jeu énergique et flamboyant de batteur et d'improvisateur pour Krupa, et un style électique et raffiné au saxophone pour Messrow, mais il furent aussi reconnus comme des fumeurs et dealers de "pot".

Les musiciens de Chicago ne vivaient que pour le jazz et pour vivre intensement l'existence, le présent sans référence au passé et au futur. Ce furent des rebelles et des gens de mauvaise réputation, ainsi donc une image de mauvais garçons.

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Le style de New-York

Les musiciens de New-York vont chercher un peu partout de nouvelles idées et influences culturelles. Red Nichols qui était compositeur, arrangeur et cornettiste fut le type même de ce style très varié et diversifié, il a enregistré quelques 4000 titres pendant sa courte carrière. Il avait une grande sureté instrumentale dans ses improvisations. Comme il était un bon lecteur et un bon soliste, il en profita pour travailler en studio. Il jouait pour plusieurs compagnies et maisons de disques, car à cette époque il fallait beaucoup enregistrer pour s"en sortir. Il ne touchait pas de royalties et de droit d'auteur sur son travail de compositeur.

Il va former un quintet expérimental "The five pennies" afin de développer son propre style "jazzy" par des formules expérimentales d'arrangement et d'orchestration, comme notamment des timbales pour les bases rythmiques. Il va s'associer à un tromboniste (Mole) pour se démarquer du style de la Nouvelle Orléans. Il utilisait peu de glissandos, mais de grands intervalles. comme des quartes et des quintes, ce qui était peu fréquent à cette époque. L'orchestre de Red Nichols eut comme membres; Miff Mole(trombone), Jimmy Dorsey (saxophone), Eddie Lang (guitar/banjo), Vic Berton (drums) et red Nichols (cornet). On nota aussi un pianiste parfois tel Arthur Schutt.

 

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Miff Mole

Ce tromboniste, grand ami de Red Nichols, utilisait des intervalles et des accords augmentés. Il a créé un style de jeu de solo pour le trombone considéré comme une référence importante du jazz swing. Il intégra dans son orchestre des solos de guitare (eddie lang) et de cuivre, ce qui le différencia du dixieland primitif pour accéder au jazz classique.

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Les années 30 et 40

Le jazz classique se développa autour du travail des arrangeurs et du rôle du soliste qui va sortir de la masse collective de la notion d'improvisation et le blues devint populaire. La crise économique va faire des dégats dans le monde des musiciens et du jazz, il va se produire un marasme de la production musicale noire. Le travail de studio va devenir la seule source de revenu pour beaucoup de musiciens. La radio va aussi produire des concerts en live dans ses studios qui vont devenir populaires pendant ces années de crise économique.

Benny Goodman a fait beaucoup de travail de studio à ses débuts dans sa carrière. Cela a contribué à créer un style de musique très commerciale par le développement de la voix (les crooners) tel Bing Crosby. Il va débuter dans l'orchestre de Paul Witheman comme chanteur soliste avec micro. Il sera le premier blanc à chanter un peu jazzy avec de l'improvisation dans le chant. il avait un style peu classique. Le Paul Witheman big band était l'orchestre blanc le plus connu pendant cette crise. il faisait de la musique de dance et très commerciale pour la radio, car il fallait survivre plutôt que d'innover pendant cette époque.

Le jazz dit "blanc" va faire partie de la culture américaine grâce à ces standards. Bing Crosby était l'archétype de l'américain moyen qui partant de rien va faire fortune.

paul witheman orchestra

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 16:45
Les années "crise "

Après les années trente les "big-bands" vont faire leur apparition, car l'amplification et la sonorisation n'existaient pas encore et les salles de dance comme les lieux de concert devenaient plus grandes. Ces orchestres étaient plus puissants, donc plus efficace pour l'ambiance des salles de bals, de dance, des boîtes de nuits  tels l'Appollo theâtre d'Harlem de l'époque. L'amplification électrique et électronique apparaîtra plus tard dans les années 40 et 50.

Paul Witheman

Il va devenir dans les années trente, malgré qu'il soit blanc, un grand personnage du jazz. Il apprit la musique de façon scolaire, il grandit dans une famille de musiciens, un père professeur de musique. Il devint un chef d'orchestre et un pionnier dans la fusion et la synthèse des styles musicaux. A la fois un orchestrateur conventionnel classique et moderne dans son approche d'un style personnel facile et commercial dans lequel l'improvisation des solistes joua un grand rôle. Il va donner ses premiers souffles, ses premiers repères au jazz symphonique.

De part sa notoriété, il va pouvoir commander des compositions aux grands maîtres de sont temps comme Gershwin et Stravinski. Rapsody in blue sera le premier titre pour Big-Band et pour lequel Gerswhin jouera du piano lors de l'enregistrement et en tournée. C'est cette forme de jazz que l'on va entendre en Europe et aux USA sur les radios et d'autres médias en devenir parce que ces musiciens seront privilégiés par des meilleurs enregistrements et par une meilleure diffusion.

Cependant ce type de jazz va être critiqué par les puristes noirs comme étant trop symphonique et orchestrale. L'écriture musicale en sections était la base de ces nouvelles orchestrations, en trois minutes on pouvait avoir différentes façons d'orchestrer les cuivres et les bois.

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Fletcher Henderson

Il sera le chef d'orchestre du plus prolifique des big-bands noirs de la swing era. Ses premiers arrangements furent influencés par ceux de Witheman, mais grâce à Louis Amstrong qu'il va faire venir à New-York et joindre son orchestre, le swing va devenir plus présent dans les big-bands et la musique sera plus riche d'orchestration et de combinaisons de cuivres.

L'improvisation et les partitions écrites seront mélangées au lieu d'être divisées. En 1939, il decida de dissoudre son orchestre pour joindre celui de Benny Goodman et devenir son pianiste et son arrangeur à temps complet. Fletcher Henderson tout comme Redman vont définir la formule "swing" sur laquelle tous les orchestres de cette époque vont interagir( le principe de dialogue entre sections instrumentales et solistes).

 

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Duke Ellington

Il fut aussi un personnage important pendant un demi-siècle de carrière consacrée au Jazz. Il fut un génie et un pianiste d'exception, il vécu à Washington où il forma son premier combo de 6 musiciens. Il s'inspirait de ses musiciens, il écrivait en fonction des styles et des personnalités de ceux-ci. Il avait le bon sens du piano sans virtuosité, il cherchait la couleur des sons dans l'orchestration pour faire sonner ses thèmes. Il écrivait de nombreuses compositions (1000) qui lui ont beaucoup rapporté. Par exemple "The Mootche" qui fut composé pour les trombonistes Bubber Miley et Sam Nanton qui furent les pionniers du plunger mute et du son "wah wah" au trombone. Duke Ellington savait faire du blues de bien des formes différentes, il fut le premier à composer en tonalité mineur du blues. Il accepta son héritage culturel noir.  Il fut surtout connu au Cotton club de New-York où il fit connaître les facettes de la culture africaine aux américains; Il appella son style "Jungle", il composa le titre "black beauty" qui a révolutionné la musique noire. Il n'a pas eu une grande éducation et de grandes connaissances, il apprit empiriquement à développer ses idées. Ce fut l'ère d'une orchestration plus harmonique et celle de l'improvisation de soliste, on abandonna le contrepoint primitif accompagné.

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Louis Amstrong et les hot five et seven

Ses enregistrements avec ces deux formations principales furent considérés comme des chefs d'oeuvre du Jazz dans les années trente et plus tard. Il fut aussi renommé comme une référence du solo et du soliste de Jazz pendant des années. Beaucoup de musiciens vont copier note pour note ses solos de cornet et ses principes d'improvisation pour leur originalité et leur puissance émotionnelle. Une pièce de référence le" potato head blues" développe le sens architectural et la créativité du solo de jazz swing, pas des riffs placés par ci et par là, mais il instaura un concept, une construction thématique dans un développement mélodique.

Dans le morceau "West end blues" le phrasé est sautillant et dynamique voir puissant avec une interprétation montrueuse et très profonde par son jeu fluide et varié legato qui génère du feeling. Let's fall in love: à cette époque le jazz est une musique afro-américaine donc de noirs en majorité, mais la plupart des disques sur le marché étaient ceux de blancs. La raison en était probablement que le racisme faisant foi et le fait que la mafia possédaient les studios d'enregistrement, les boites de nuit et les maisons de disque les plus importantes, de ce fait également ils préféraient les musiciens blancs et également les noirs ne savaient pas lire et ni écrire la musique.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 12:31
Le jazz dixieland

Le premier disque dit de jazz "Livery stable blues " fut enregistré en 1917 par une formation de musiciens blancs "l'original dixieland jazz band" et publié quelques semaines plus tard par la première maison de disque du jazz aux usa, la Viktor Takling machine compagny. Le dixieland est né à la Nouvelle Orléans,  un grand port de pêche et une ville du plaisir aux innombrables maisons closes. C'est aussi la plus grande ville et lieu d"expression des débuts du jazz.

Storyville, fut et est toujours un vaste quartier de la Nouvelle Orléans avec près de 400 lieux de prostitution à l'époque mais il fut aussi le contexte culturel où le jazz serait né. Les pianistes d'ambiance tel que Jelly Roll Morton y jouaient dans les bars et les maisons closes etc. mais le jazz s'est développé à la Nouvelle Orleans même.

 

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Le jazz de la Nouvelle Orléans

Les musiciens comme les orchestres jouaient dans la rue et dans les hôtels, mais cette ville de vices et de débauche est aussi celle de l'opéra et d'autres musiques que le jazz.. Des musiques qui se diffusent depuis le XVIII siècle au sens rythmique particulier (créole, salsa, hispanique), celles des îles. On y conçoit et développe l'utilisation d'un contrepoint moderne conceptuel comme le fait d'utiliser un mot et ses lettre pour les notes de musique comme C.A.G.E ou faire en sorte que les notes fassent un mot ou des mots et développer le mot par des techniques de composition; utiliser un mot comme un motif de développement mélodique motivique à l'image de Bach aux XVIII siècle en Europe. Le jazz dixieland conçoit des formes blues atypiques en 16 ou 8 mesures. Comme développer un A en 12 mesures et un B en anatole de 8 mesures. Les harmonies furent diatoniques.

Freddy Keppard était très superstitieux et il a raté l'occasion de pouvoir être le premier musicien de jazz à enregistrer un disque. Le dixieland par ses débuts marque la fin du ragtime dans les esprits. Le mot dixieland a des origines politiques et militaires. La Nouvelle Orléans était une colonie française pendant de longues années, les billets de dix dollars étaient particuliers, la conséquence de la guerre de sécession, donc par cette situation politique, le nom des billets était resté "dixie" tout comme l'hymne sudiste dont le nom est dixie également. Le jazz de la Nouvelle Orléans fut appellé Dixieland pour ces raisons. 

Les orchestres vont changer le nom ragbands pour celui de jazz bands. Les musiciens noirs étaient considérés comme satanistes par les blancs, donc le jazz fut considéré comme une musique du diable. Le dixieland sera marqué par le principe de l'improvisation libre collective, par un contrepoint libre conceptuel à trois voix. Ce style musical se distingue par son esprit festif de musique de fanfare, car on trouve toujours une occasion, une fête ou un enterrement  pour jouer et faire de la musique.

 

    Freddy Keppard et Louis Nelson              Jerry Roll Morton

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William Bill Johnson

Il fut un pionnier, plus encore le premier contrebassiste à introduire la technique du slapping ou du tiré dans le jeu technique du jazz. Mais il enregistra tardivement des disques. Le dixieland ici se distingue par une musique sans fantaisies d'interprétations, par des formes bien définies structurées, par une orchestration à l'unisson. La musique de la Nouvelle Orléans était plus exotique et vivante qu'ailleurs, le banjo était aussi très présent par des anticipations et syncopes rythmiques, plus de variations et d'improvisations libres, avec plus de combinaisons en question et réponse des instruments solistes avec plus de fantaisies techniques.

    the buddy bolden band en 1895                                  William Bill Johnson  buddyb8.gif         bjohnson.jpg

Chicago

Ce fut la première mecque du Jazz pendant les années 2O après la guerre. On y enregistra toutes sortes de musiques commerciales; de la chanson, de la country pop, de la polka ou des marches tout ce qui se diffèrencie de ce que l'on nomma "jazz". King Oliver y enregistra le premier disque marquant du jazz suivant les caractéristiques de ce style, sur lequel on peut entendre une ébauche, un forme reconnaissable d'improvisation instrumentale. Chicago attire beaucoup d'immigrés noirs du sud, donc une forte population de couleur s'y installa. Le jazz évolue dans son discours mélodique par l'utilisation d'effets techniques comme les sourdines, les mutes etc. Le "piper mouth blues" fut créé dans cet esprit avec des solos figés par des plans et clichés sans nouveautés.

Louis Amstrong devient le cornet et le second, l'alter-ego de King Oliver, ils vont composés les trente premiers chef-d'oeuvres du Jazz. King Oliver fut le premier king of jazz. Il fut le cornet dans le hot peppers de Jerry Roll Morton. 

King Oliver                             Louis Amstrong

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Jelly Roll Morton et King Oliver

Ils furent des personnages importants pour le développement du jazz à la Nouvelle Orléans et à Chicago également puis ailleurs sur la West Coast. Jelly Roll Morton était un pianiste chevronné très complet et un aventurier. Il a beaucoup fait et donné pour le jazz, car il en avait une idée bien définie. Il fut un arrangeur, un compositeur et un enseignant du jazz parce qu'il eut une formation appropriée de musicien. Il a enregistré beaucoup de disques, ses compositions sont structurées avec des parties écrites et d'autres improvisées. Il a concut une première forme de world musique, car il puisait son inspiration dans différents styles de musique; du classique, du latino à la musique créole, il intégra ce que l'on appelle aujourd'hui des "breaks", la signature du compositeur.                                                                                                               

    

Ses premiers disques démontrent une grande variéte d'interprétation du jazz. Par des orchestrations riches et variées, avec 4 mesures avec des instruments, 4 mesures avec des plans rythmiques variés, des changements de tempo, de métriques, de styles, par des combinaisons binaires et ternaires, par une bonne utilisation du banjo et de la guitare, avec une utilisation intelligente des idiomes instrumentaux, par des parties écrites et d'autres improvisées. Il fut aussi un historien et un parolier.

The king oliver creole band

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Le New York Jazz

Dans les années trente, New York et son Harlem, parsemés de boites de nuit devient aussi une mecque du Jazz. Le "Stride", un style dérivé du ragtime et du novelty, y fit son apparition, il signifie "marcher à grands pas" donc faire des mouvements larges des doigts sur le clavier. Harlem fut et est un quartier de style de vie et de population exclusivement black. Les "rent partys" étaient des fêtes où se produisaient des musiciens de jazz (stride)à New-York. Ce sont des joutes musicales où de nombreux compositeurs vinrent se faire connaître dont James P. Johnson qui fut le premier compositeur reconnu de "stride", "Charleston" fut son plus célèbre titre. On y intégra plus de dextérité, plus de recherche rythmique et de rapidité d'interprétation. La main gauche faisait tantôt des basses, tantôt des accords et la main droite le thème. 

James P.Johnson

jamesp.jpg           left hand stride work

Fats Waller

Il fut un élève de James Johnson, un chanteur conteur, un humouriste et un clown. Les duos entre Fats Waller et James Johnson sont connus pour leur organisation en voix grave et aigüe. Harlem devient un lieu où l'on enregistra beaucoup de blues devenu commercial. Mamie Smith fut une des premières chanteuses noires enregistrée de blues accompagnée par des pianistes de stride tel Willie the lion Smith. Il fut le pianiste sur le premier disque de blues enregistré en 1920 "crazy blues" sur lequel chante "Mamie Smith" qui fut la première chanteuse afro-américaine de blues connue. Ce disque fut très populaire dans les quartiers noirs, le blues urbain fut très important dans ces années de crise économique générale.

Bessie smith enregistra 250 faces de disques environ, elle fut très populaire, car elle suscitait de l'émotion par sa voix sans autre pareil. Elle fut une grande tragédienne, elle fut accompagnée par les meilleurs musiciens de l'époque. Les thèmes du blues sont la faim, la pauvreté, les gangsters, l'amour, le sexe, les problèmes d'argent? Ces textes ont souvent un double langage d'homosexualité féminine. Bessie Smith fut-elle bisexuelle? de 1920 à 1930 le blues urbain fut très populaire, les groupes de ces années comptent 5 à 6 musiciens. Les arrangements étaient relativement simples pour être applicable à ces orchestres de musiciens autodidactes en sextet et quintet.

  Fats Waller                               mamie smith                     Bessie Smith

WallerFats_288x375.jpg   mamiesmith.jpg bessie-smith.jpg          

 

chordsheets

 

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