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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:09
Les tendances des musiciens blancs de jazz

On peut constater trois tendances qui se formèrent dans le jazz du aux musiciens blancs.

La tendance "classic sound"

Bix Beiderbecke fut dans la première de ces tendances de jazz "blanc". Il était cornettiste, un musicien romantique mais une victime de ces vices qui décimèrent le jazz; tels l'alcool, la drogue, les voyages incessants. Il se démarquait des autres cornets tous influencés par Louis Amstrong, Il ne jouait pas en violence et en puissance, mais en finesse et en douceur de climat. Il fut un duo de solistes réputés avec Franky Trumbauer un spécialiste du sax tenor en ut aujourd'hui disparu, ils furent aussi de grands amis qui ont créé un son, une tendance musicale dans le jazz. Ce saxophoniste musicien de route va influencé plus tard Lester Young qui influencera lui aussi Charlie Parker. Ils ont eu la chance de pouvoir enregistrer des standards et des albums pendant les années 20-30, leurs enregistrements furent commerciaux. "Swinging the blues" dans ce titre, Trumbauer introduit et expose le thème, Beiderbecke lui se charge du travail d'improvisation. La guitare fut dans cet album présente, ce qui fut en soit une originalité surtout une nouveauté, car le banjo a été abandonné dans les orchestres de jazz comme instrument rythmique.

bix-beber.jpg    Bix_Riverboat.jpg

Wolverine_orchestra_1924.jpg

Le style de "Chicago"

Une deuxième tendance de ce jazz "blanc" fut le style chicago(chicagoons). Il se définit comme une forme de dixieland évolué, le thème était joué collectivement avec des solos qui se suivaient pour finir sur une improvisation collective. Le jazz de cette époque était soit maudit, donc marginalisé ou soit commercialement romantique. Le musicien de jazz ne vivait pas vieux, ils étaient souvent sujets à l'alcoolisme ou des héroinomanes, donc ils mourraient jeunes de ces substituts à leurs problèmes. Comme le monde musical était dirigé par des gangsters, ils possédaient les maisons de disques, les studios et surtout les boîtes de nuit, certains musiciens disaient qu'ils valaient mieux mourir de la drogue ou de l'alcool que d'une balle d'Al Capone et ses sbires.

La basse et la guitare ont prit le relai du tuba et du banjo, le saxophone devient un instrument soliste central du style de chicago. Ce style fut marqué par la proéminence des solos individuels de musiciens qui se firent des duels sur scène. Ce style fut influencé par le romantisme du XIXème siècle. Gene Krupa et Milton Messrow furent des figures types du mode de vie et du style chicago dans le jazz "blanc", un jeu énergique et flamboyant de batteur et d'improvisateur pour Krupa, et un style électique et raffiné au saxophone pour Messrow, mais il furent aussi reconnus comme des fumeurs et dealers de "pot".

Les musiciens de Chicago ne vivaient que pour le jazz et pour vivre intensement l'existence, le présent sans référence au passé et au futur. Ce furent des rebelles et des gens de mauvaise réputation, ainsi donc une image de mauvais garçons.

geneKrupa2.jpg    genekrupa11.jpg

Le style de New-York

Les musiciens de New-York vont chercher un peu partout de nouvelles idées et influences culturelles. Red Nichols qui était compositeur, arrangeur et cornettiste fut le type même de ce style très varié et diversifié, il a enregistré quelques 4000 titres pendant sa courte carrière. Il avait une grande sureté instrumentale dans ses improvisations. Comme il était un bon lecteur et un bon soliste, il en profita pour travailler en studio. Il jouait pour plusieurs compagnies et maisons de disques, car à cette époque il fallait beaucoup enregistrer pour s"en sortir. Il ne touchait pas de royalties et de droit d'auteur sur son travail de compositeur.

Il va former un quintet expérimental "The five pennies" afin de développer son propre style "jazzy" par des formules expérimentales d'arrangement et d'orchestration, comme notamment des timbales pour les bases rythmiques. Il va s'associer à un tromboniste (Mole) pour se démarquer du style de la Nouvelle Orléans. Il utilisait peu de glissandos, mais de grands intervalles. comme des quartes et des quintes, ce qui était peu fréquent à cette époque. L'orchestre de Red Nichols eut comme membres; Miff Mole(trombone), Jimmy Dorsey (saxophone), Eddie Lang (guitar/banjo), Vic Berton (drums) et red Nichols (cornet). On nota aussi un pianiste parfois tel Arthur Schutt.

 

rednichols.jpg  red-nichols-his-fivepennies-circa-26-30.jpg

Miff Mole

Ce tromboniste, grand ami de Red Nichols, utilisait des intervalles et des accords augmentés. Il a créé un style de jeu de solo pour le trombone considéré comme une référence importante du jazz swing. Il intégra dans son orchestre des solos de guitare (eddie lang) et de cuivre, ce qui le différencia du dixieland primitif pour accéder au jazz classique.

miff.gif     miff-and-red.jpg

Les années 30 et 40

Le jazz classique se développa autour du travail des arrangeurs et du rôle du soliste qui va sortir de la masse collective de la notion d'improvisation et le blues devint populaire. La crise économique va faire des dégats dans le monde des musiciens et du jazz, il va se produire un marasme de la production musicale noire. Le travail de studio va devenir la seule source de revenu pour beaucoup de musiciens. La radio va aussi produire des concerts en live dans ses studios qui vont devenir populaires pendant ces années de crise économique.

Benny Goodman a fait beaucoup de travail de studio à ses débuts dans sa carrière. Cela a contribué à créer un style de musique très commerciale par le développement de la voix (les crooners) tel Bing Crosby. Il va débuter dans l'orchestre de Paul Witheman comme chanteur soliste avec micro. Il sera le premier blanc à chanter un peu jazzy avec de l'improvisation dans le chant. il avait un style peu classique. Le Paul Witheman big band était l'orchestre blanc le plus connu pendant cette crise. il faisait de la musique de dance et très commerciale pour la radio, car il fallait survivre plutôt que d'innover pendant cette époque.

Le jazz dit "blanc" va faire partie de la culture américaine grâce à ces standards. Bing Crosby était l'archétype de l'américain moyen qui partant de rien va faire fortune.

paul witheman orchestra

PaulWhitemanOrchestra.jpg      Bing_Crosby_NBC.jpg

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