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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 14:23

Le "litteraturoper" se définit comme une pièce de musique basée sur un sujet et une forme littéraire. Ce sont des livrets créés par un librettiste, ainsi des textes utilisés par les compositeurs d'opéra classique. Mais il s'agit d'un texte pré-écrit auquel une musique a été adaptée ou composée.

 

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La structure des opéras est importante

Elle constituée d’éléments variés. Ce sont des sections statiques combinées à d'autres, plus actives.

 Un exemple : Verdi et Macbeth. Nous avons là un Interlude puis un tempo di attaco et encore un adagio un peu récitatif et enfin un tempo di mezzo, plus une cabelatta pour conclure la scène.

On peut délibérément couper et ôter du texte original afin de donner de la musicalité et de l’équilibre voir même de la dramaturgie à des scènes. Le livret peut être une adaptation d’une œuvre littéraire.

 

Allemagne

Au XIXe siècle, un renouveau culturel se dessina en Europe. Un certain niveau de technique d’écriture était nécessaire pour le travail de livret. L’œuvre de Wagner était représentative de ce renouveau technique en matière de composition classique.

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Esthétisme et idéologie

Le changement s'opèra autour du rapport de l’art avec la société. Wagner a mis en évidence le spectacle des mœurs de son époque. Les textes du XIXe siècle sont devenus vulgaires et sans vie.

Les formes littéraires furent exploitées pour donner du spectacle et à son public du plaisir dans une société décadente. Un livret fut d’autant plus réussi quand il renonca à des formes symétriques, ceci d'après Wagner. Le livret d'opéra dut être le résultat de cette méthode formelle et esthétique.

Certaines solutions techniques que Wagner a explorées et sa personnalité singulière ont contribué à ce que la littérature soit mise en musique sous des aspects plus lyriques que précédemment. Il écrivit des textes à rebours également, ces textes pouvaient être lus comme un texte littéraire, mais avec un esprit d’autonomie.

Une structure continue visa à un rapprochement entre le théâtre musical et le théâtre parlé. Wagner a dissolu les règles de l’opéra classique pour y apporter sa propre et nouvelle approche thématique et structurelle.

Wagner exigea les détails dans la musique autant que dans le théâtre parlé. Ce qui a donné des longueurs à ses livrets.

Ces textes furent toujours en vers. Les livrets de Wagner étaient autonomes peu structurés sans strophes régulières, sans mélismes.

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 11:51

Les livrets en musique furent et sont des œuvres souvent littéraires transposées pour les besoins de l’opéra ou d’autres types de spectacles. On a souvent choisi ces livrets d'après les modes. Il ne s'agit pas d'une pièce de théâtre auquel on a ajouté de la musique, mais il s' agit d'un texte pré-écrit auquel une musique a été adaptée ou composée. Donc un texte ne peut se préter tel quel à une adaptation musicale, il doit subir quelques transformations soit dans sa structure, son contenu, sa diction, son interprétation.

 

 

1. L’adaptation culturelle

Le sujet a souvent éte reformuler selon les attentes du contexte social, il devait s’adapter au public qui assistait à des spectacles d'opéra:

  • ce fut pendant des siècles des cours princières -avec un sous-entendu d'hommage aux souverains-milieux de l'aristocratie, les occasions solennelles de fêtes, mariages princiers etc.
  • Par exemple: la transformation d'un denouement funeste en un heureux; splendeur de la mise en scène-richesse et variété des mutations scéniques (rn contraste avec la règle de l'unité du lieu du théâtre classique)

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2. La limitation du nombre de personnages et de la longueur du texte

Un texte, chanté en musique s’écoule en moyenne plus lentement que s’il n'était parlé. En outre, selon les différentes traditions historiques, il faut prendre en considération que le spectacle inclut des moments qui ne sont pas chanté; tels

  • Ouvertures et préludes

  • Des ritournelles scéniques

  • Des pantomimes

  • Des tempêtes

    mais qui prolongent la durée de l’opéra.

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3. La présence, visibilité et affectivité des éléments de l’intrigue

Comme le texte doit être synthétique et peu détaillé, et souvent il n'est pas parfaitement compréhensible, ce qui dans le théâtre parlé pourrait être raconté, à l'opéra devrait être représenté sur scène. En outre la musique, associée depuis l'antiquité à l'expression des passions, demande en principe des textes au caractère "affectif" plutôt que des élaborations rationnelles. Tous les éléments importants du texte ou du récit doivent être intégrés à l’œuvre.

4. La discontinuité des structures temporelles du théâtre musical

A la différence de la plupart des situations du théâtre parlé, dans l'opéra l'action s'écoule par endroits à une vitesse "réelle" (récitatifs), par endroits "au ralenti" (sections de numéros clos où-à cause de la durée des notes de la mélodie, des mélismes ou des répétitions du texte-le temps de l'action fictive connaît une dilatation): parfois elle s'arrête (un instant de surprise ou de terreur transformé en un "tableau").  

Ces différentes structures -dont l'alternance constitue le moyen le plus important d'organisation formelle du théâtre musical-demandent un type différent de fondement verbal.

la forme qu'un opéra va prendre-distribution des récitatifs et des numéros clos- est donc déjà déterminée par le livret en laissant au compositeur une marge de liberté très étroite. Si un compositeur a des idées précises quant aux solutions formelles qu'il souhaite adopter dans son oeuvre musicale, il faut qu'il intervienne à l'avance sur le librettiste pour que le texte soit prédisposé d'une certaine façon.

Il est encore possible, afin d'insérer plusieurs numéros clos, d'organiser l'intrigue de façon à multiplier les "musiques de scène" (pièces musicales chantées en tant que telles par les personnages à l'intérieur de l'univers fictif représenté: prières, sérénades, chansons à boire, etc.).

5. La Simultanéité

Grâce aux particularités du traitement mélodique des textes verbaux et au statut des structures temporelles, dans de nombreuses sutuations du théâtre musical il est prévu que plusieurs personnages chantent des textes divers au même moment. Ces textes doivent être différents quant au contenu, mais symétriques quant à la longueur, aux caractères métriques, au jeu des rimes, etc. c'est la tâche du librettiste d'arranger tout cela.

6. La Versification

Traditionnellement, le rythme d'une mélodie se fonde sur la distribution des accents typiques d'un certain type de vers; de même, la syntaxe musicale se fonde sur le nombre et la disposition des vers dans la strophe. Les vers utilisés par l'opéra, en particulier pour les numéros clos, ne coincident presque jamais avec ceux utilisés leplus souvent dans le théâtre parlé. L'idée d'utiliser un texte en prose est encore plus inconcevable. parmi les tâches principales du librettiste il ya donc celle d'organiser son texte selon différentes structures métriques, choisies selon des critères comme:

 

-Variété

- Clarté formelle (un changement de mètre souligne le passage entre deux sections du texte--- deux segments de la forme musicale)

-Correspondance expressive (certains mètres sont percus,selon un certain code culturel, comme adaptés à certaines situations)

Dans ce cas aussi le compositeur qui envisage des solutions rythmiques et syntaxiques particulières pour un moment donné de l'action, doit s'assurer auprès du librettiste que le texte du passage soit prédisposé sur le plan métrique selon ses souhaits.

 

 

Silhouettes of the city lights livret_apollon_daphe.jpg

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 13:32

Le litteraturoper en Allemagne :

Au XIXème siècle, il y eu un renouveau culturel dans le monde musical. L’œuvre de Wagner fut représentative de ce nouveau besoin de technique artistique. Les livrets de Wagner étaient autonomes, peu structurés, peu ou pas de strophes régulières  sans mélismes. Sans récitatifs d’un bout à l’autre d'une oeuvre de librettiste rendent les textes peu intéressants.

Avec une déclamation assez neutre vocalement, les mélodies furent peu agréables pour les chanteurs. Le secret consistait à déplacer le discours musical au texte qui lui-même était construit de motifs, laissant libres les musiciens de déclamer.

Avec une élaboration symphonique de la musique allemande, Beethoven fut un exemple que suivit Wagner, dont la logique musicale fut confiée à l’orchestre. Les motifs représentants des scènes, des situations et des climats furent présents pour donner une structure sémantique à l’intrique, et ceci permit au livret et à l’opéra de Wagner de donner un discours logique à l’œuvre.

Wagner a donc trouvé un rapport nouveau entre le texte et la musique avec la liberté dont il a su faire preuve. La vision esthétique de Wagner fut d’importance pour créer de nouvelles voies au drame musical.

L’opéra français fut diffèrent par la volonté de structure qui mènait l’œuvre musicale, car chaque personnage a lui un texte et un rôle bien définit par la mise en scène. Ceci fut à l’opposé de l'esprit de Wagner. Le théâtre a permis de faire avec plus de liberté, de la musique de scène. Faust fut un exemple de l’utilisation de passages du récit qui ont été arrangés musicalement comme tels.

Wagner a dissolu les règles de l’opéra classique pour y apporter une nouvelle vision. Wagner exigea les détails dans la musique autant que dans le théâtre parlé. Ce qui a donné des longueurs à ses livrets.

Nationale Toneel - Faust I & II (repetitie)Maud Grantham as Marguerite in "Faust", Sydney, 1901 / photographer T.
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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 13:20

Les compositeurs russes ont eu pour vocation de préserver la culture traditionnelle russe et pour cela la musique dut également conserver la source originale de l'oeuvre littéraire et de soutenir l'idéologie du mythe national impérial. La langue était originale, car le russe fut important pour ces couches de la société.

L’idéologisation du texte

On voulut souligner le fétichisme national russe par un esprit artistique de ce qui fut traditionnel à l'époque,  par le souci de transformer l’opéra occidental, de dicter la phrase musicale par une versification de la littérature. Une importance instrumentale  centrale fut donnée à l’orchestre, cela annonca une restructuration de l’opéra. Le groupe des cinq a imposé un nouveau courant artistique en Russie tsariste, celui d ela création d'une école nationale russe à part entière dans la grande musique et non le folklore.

Moussorsgsky aimait à dépendre de l’avis des autres, mais s’est détaché par la suite de l'influence du groupe. Il a composé la structure rythmique de la versification, et écrit qu’une partie des fondements de l'opéra russe. Il n’utilisa pas la versification conceptuelle à l'occidental. Son meilleur opéra fut Boris Godounov sur une source de Puskin. Ce fut à sa base une tragédie historique.

Cette pièce tournait autour de la cour du tsar, elle se construit sur une histoire de prince voué au trône et que le tsar condamna pour conserver son statut. Puskin considèra Boris Godunov comme le protagoniste principal de son intrigue. Ce fut une tentative d’introduire l’esprit romantique dans l'art en russie. Il y eu 23 scènes avec des structures qui ne permettait pas de les jouer au théâtre.

Boris Godunov n’est pas toujours en scène, les personnages secondaires sont aussi présents et ils ont leurs importances, c'est un mélange de sublime et de grotesque. On y observa un esprit esthétique anglais issu de la tradition shakespearienne avec des mélanges de sections parfois en vers, et parfois en prose.

Ce fut une opportunité de représenter le peuple russe et sa situation sociale sous le régime par une dimension collective de l’histoire. Le réalisme social dans le contenu est écrasé par le contexte historique, Boris Godounov l'opéra a eu une histoire complexe dans sa physiologie. Il y eu plusieurs versions écrites par Moussorgski.

En 1874, dans la dernière version, plusieurs scènes furent rajoutées. Ses dernières versions présentaient des soucis d’ordre d’harmonie et moins de sauvagerie, par la suite on a cherché à revenir à l’original de l’oeuvre. Il y a donc 2 vrais Boris Godounov, le premier fut travaillé sur le texte tel quel avec beaucoup de scènes et le second fut plus equilibré et cohérent. 

Моде́ст Петро́вич Му́соргский

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 13:15

L’impact de la Russie dans les arts à la fin du XIX ème siècle fut important pour le livret d’opéra. Dans ces milieux nationalistes, on chercha à redécouvrir les valeurs propres de la Russie, un retour vers la tradition et le refus des influences de l’Occident. On représentait beaucoup l’opéra italien, ceci amèna à un refus de la musique occidentale et donc de l’opéra en particulier.

Tous les compositeurs russes furent des amateurs à cette époque, souvent parce qu’ils étaient riches ou parce qu’ils eurent d'autres métiers comme la science ou la médecine qui leur permit de vivre. Les livrets de cette époque ont eu comme tendance de garder certains passages de la source littéraire de l’œuvre.

Les compositeurs du groupe des cinq ont rejeté les techniques et les règles de l’opéra italien et français. Un écrivain tel que Puskin a influencé avec de la passion, les compositeurs russes par ses tragédies et ses contes, c'est un univers littéraire où l’on trouvait de tout. Puskin fut une frontière entre l’occident et l’orient.

L’épique selon Puskin est une médiation des œuvres occidentales et russes. Puskin avec son style a fondé la littérature russe. Les compositeurs russes ont eu  pour obligation de préserver cette tradition littéraire, et pour cela la musique su devenir un mythe national. Dans cette recherche, la langue fut centrale, car le russe était important pour ces couches de la société.

Un fétichisme nationaliste exista et existe toujours sur les œuvres russes. Refuser les formes et les idéologies de l’Occident resta nécessaire comme le besoin moraliste de créer quelque chose d’authentique et d’utile à l'empire russe. Il y eu un fort besoin d’originalité culturel et les tragédies de Puskin ont réclamé une envie d’être mis en musique.

Il ne fut pas nécessaire de réduire le texte et la prose, ils se complèterent très bien aux idées des compositeurs. Toutes ses œuvres seront mises en musique par Cui et Rimski-Korsakov par la suite les ont utilisé également.

L’idéologisation du texte consista à vouloir souligner le fétichisme nationaliste de et par ce qui était russe

msto Pukin, památník Pukinovi | Source (own photo) | Date 2008 | Aut

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:47

Electra est et fut un sujet abondamment utilisé par le monde de l’opéra, mais  particulièrement dans l’antiquité. Il énonce une situation de famille dramatique où se produit des meurtres en série; du classique antique. Richard Strauss en fit une version plus expressionniste. Avec Electra, l’aventure européenne en ce qui concerne l'écriture d'opéra de Strauss se termina. Il se forma par la suite un développement intellectuel plus important sur des livrets d'Hoffmeister.

Selon Strauss, il est préférable d’utiliser des textes conçus pour l’opéra. Alexandre Von Zemlinsky, un compositeur oublié, a été un chef d’orchestre et un ami de Schoenberg, la figure même du modernisme, mais Richard Strauss fut influencé dans l’école de Vienne, par Berg et autres.

Les modèles de Strauss ont influencé Zemlinsky en tant qu’écrivain d’opéra. Zemlinsky sera intéressé par des textes dramatiques dans l’esprit d’Oscar Wilde. Les mythes de la culture allemande proposent une image cruelle des hommes et dure culturellement. Ce texte exprime une situation de relations entre les personnages par des duels et des coups de théâtre, pour se terminer par une situation de paix et d'embrassade.

Il préféra une esthétisme très forte avec une fascination pour la violence de Wilde. Le langage littéraire ressemblait à celui de Strauss et encore davantage à celui de Mahler. Il ne fit pas de tentative de concentré le flux musical. Il établit une relation assez complexe entre le drame musical et le texte. malheureusement Il manquait la première scène à Elekra.

Cette première scène a été parfois ajoutée par d’autres compositeurs par la suite. Zemlinsky décida de mettre un poème symphonique pour les moments entre Simone et Octavia, ceci pour remplacer la première scène. Il lui donna un caractère d’excitation, ce fut un interlude musical pour décrire une activité sexuelle entre les personnages.

Les parties d’apaisement et d’excitation furent une nouvelle fonction dans l’opéra. Un drame ou un poème symphonique pour nous raconter avant le lever de rideau une histoire ou la vue d’ensemble de l’histoire.

Orestes and Electra, also known as the 'Ludovisi Group

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:33

Au XXème siècle, il y eu la nécessité de sortir d’un conformisme dans le traitement de la forme musicale. On chercha plus de liberté de travail sur la mise en musique, l’opéra parlé deviendra plus populaire. Debussy se mit à travailler sur un nouvel opéra à la fin du XIXème siècle dans l’art de traiter le texte.

Claude Debussy

Il fut un symbole de la richesse culturelle et de l’échange entre la Russie et la France. Debussy a travaillé comme pianiste pour la baronne von Meck.

Pelléas et Melisande : la première représentation de 1930

Cet opéra fut considéré comme une référence du symbolisme en musique, une conception de la parole, le point de départ d’associations mystérieuses plus étranges que le positivisme. Cela obéit à des règles différentes par le refus de la logique de rapport entre les scènes et les pages. La poésie musicale ne fut pas considérée par les artistes eux-même dans un style impressionniste.

La musique fut une association d’images sans structure établie et avec une rhétorique tonale. On ne trouva pas de syntaxes tonales mais une utilisation de gammes modales (pentatonique, phrygien, dorien, éolien, par tons).

Il y eu donc un refus de la structure formative. Il ne fut pas à considérer comme un musicien impressionniste, car cela se rattachait à la peinture, donc à une définition picturale et non musicale de l'art. Le chant se doit d’être déclamé pour toucher l’auditoire dans une volonté de communication comme une déclamation quotidienne.

Debussy travailla beaucoup sur la mélodie de ses musiques. La musicalité fut dans le rêve et la parole. Pelléas et Melisande fut la marque du refus de la dramatique et de l’opéra traditionnel. Un refus d’expression symphonique.

Le travail de Debussy offrit des contradictions dans Pelléas et Mélisande. Une œuvre symboliste, des pièces sans actions, atemporelles et presque abstraites. Les personnages baignaient dans une atmosphère de rêve et d’abstraction.

1 French composer Claude Debussy (1862-1918) by Marcel Baschet (1862-1Debussy Pagodes 1e pagina | Source PD | Date | Author | Permission old

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:28

La première représentation de l'opéra Pelléas et Melisande de Debussy eut lieu en 1930. Cet opéra fut une référence du symbolisme, une nouvelle conception de la parole, plus forte que le positivisme. Pelléas et Melisande fut et exprima le refus de la dramatique comme celui de l’opéra traditionnel français et italien. Un refus de l'expression symphonique instrumentale également.

Le modèle wagnérien avait une dimension artistique et esthétique que les symbolistes français appréciaient. Le rapport culturel de ce fait exista malgré tout entre la France et Allemagne, malgré les tensions militaires et économiques de la première guerre mondiale. La philosophie allemande et la littérature allemande furent considérées avec respect, mais l'artiste et le peuple français voulut se dégager de la domination culturelle allemande.

Ce fut un esprit de légèreté comme la capacité de travailler sur les nuances. Ce fut aussi le refus de la lourdeur et du mécanisme esthétique allemand. Le travail de Debussy offrait des contradictions dans Pelléas et Mélisande. Elle fut considérée comme une œuvre symboliste marquée par des scènes sans actions, atemporelles et presque abstraites. Les personnages baignaient dans une atmosphère de rêve et d’abstraction qui fut mal acceptée par les spécialistes du genre et les critiques.

Les personnages dialoguaient sans poésie, ils ne s’échangaient pas d’informations. Il n’y avait pas de longues phrases, mais elle sfurent courtes à valeurs symboliques. C'est l’évocation de l’existence humaine et de ses mystères. On pourrait changer l’ordre des scènes sans que cela soit incohérent. Ce théâtre fut considéré comme sans valeurs. Cela soulèva des problèmes que posait la civilisation humaine.

chez Debussy il y avait  une technique parfaite de mise en scène théâtrale. Le parallélisme et l’adaptation misent au service des visions de Debussy.

Debussy dit à un ami, si tu aurais dû écrire un opéra ? Quelle poésie théâtrale aurais-tu choisie ? La réponse fut, "je ne suis pas tenté d’imiter Wagner, je conçois une forme dramatique autre. La musique est faite pour l’inexprimable".

La musique doit exprimer ce qu’il a de secret chez l’homme. C’est lui qui permettra de greffer le rêve sur les personnages. ceux-ci ne se bousculent pas, mais ils acceptent les désirs et les ordres des autres. Pelléas et Melisande fut le seul opéra de Debussy.

1 Photograph of Act 4 of the original 1902 production of Debussy's en:1 French operatic baritone Jean Périer (1869-1954) as Pelléas in Cla

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:18

La forme classique fut utilisée par les symbolistes français pour la conception de la mise en tableaux de la littérature. La musique devait suggèrer, elle devait accompagner le texte. L’harmonie fut conçue pour être exprimée par des touches de couleur musicales comme dans la conception d'un tableau donc par une harmonie de couleur, de motifs mélodiques et rythmiques rapides qui fondent un arrière-plan.

L’harmonie fut établie autour d’accords de 7 de dominant pour créer des climats dissonants. Ce fut un langage musical double par le rapport entre les voix qui fut complexe. Certaines de ces voix furent modales, d’autres plus atonales dans l'esprit avant gardiste de Debussy.

Les rapports entre les voix furent conçus pour être plus discursifs. Il a développé un traitement harmonique pour certaines scènes dans son opéra Mélisande avec des notions contraires à l’harmonie traditionnelle. Il ne chercha pas dans son œuvre la dimension solide de l’immeuble, afin de ne pas transformer sa musique dans un discours logique, mais plutôt de le garder dans une atmosphère abstraite et créative.

C'est une musique qui suggère, sans influencer l’auditeur. On y trouve des langages diversifiés et opposés.

Le personnage de l’enfant

C’est l’innocence, qui ne peut donner de réponses à des questions. Le langage musical enfantin fut un défi intéressant pour le compositeur. Par L’intonation, le caractère, la nuance, la présence de la dimension enfantine dans un contexte symbolique expriment la position de l’homme dans l’existence. Un symbole de relation rationnelle avec la vérité. Une scène analysée, celle devant le château.

L'Acte 3 : entre Golaud et le petit Yniold, on peut observer comme un sens symbolique à la fois de la luminosité et de l’obscurité donc une situation paradoxale. La musique a demandé une grande synthèse des dialogues. Le dialogue est simple, la musique peut et doit faire suggérer une atmosphère. La difficulté fut le fait de pouvoir établir une synthèse entre les personnages par une forme de dialogue. Donc pouvoir faire la synthèse du théâtre parlé et chanté.

Debussy a longtemps et toujours cherché la meilleure façon de mettre en musique des textes. Sa logique du discours musical fut plutôt wagnérienne.

Au XXème siècle, Francis Poulenc, un compositeur français fera les mêmes choix par une combinaison possible entre un texte approprié et de la musique de Debussy, celle de Pelléas et Mélisande. L’avant-garde musicale et artistique se développa au XXème siècle. Les exemples précédents n’ont pas connu le même succès que Pelleas et Melisande.

1 Galeria pomników kompozytorów i wirtuozów muzyki powanej w Bydgos

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 12:09

Richard Strauss a eu le même modèle que Debussy, mais il choisit plutôt un texte à livret unique. Il voulut garder une écriture forte jusqu’au bout de l'oeuvre. En 1903, ce fut le commencement de sa réputation en temps que compositeur et orchestrateur. Ses premiers essais ont été difficiles pour lui, mais il finit par trouver le modèle qui fonctionna pour le rendre intéressant. 

Il a écrit que 2 musiques d’opéras : Electra et Salomé (1903-05), la partition fut finie en 1905. Elle devait être mise en scène, mais il n’arrivera pas à la faire accepter par la cour du Kaiser à cause de la censure. Il a dû déplacer l’exécution à Dresde. Pourquoi le texte a-t-il été censuré ? ce fut une question d’histoire de danse érotique et de strip-tease devant Hérode le roi. L’érotisme de la danse et l’assassinat de Saint-Jean avec un fort orientalisme furent certes censurés. il exprima la cruauté barbare et l'innocence imaginaire par la fantaisie. Un orientalisme oui mais pas de l’exotisme gratuit, pas de tourisme culturel. Une biologie humaine qui fut montrée avec une ceraine liberté de ton. Le peintre Moreau traita également le sujet de Salomé (la peinture fut une description de l’Orient et de la beauté, d'une atmosphère). Salomé fut un modèle du symbolisme qui créa le scandale.

Salomé aimait séduire par le jeu de la séduction et par des relations ambiguës de manipulations et puis il y a le meurtre de Saint-Jean. Ici on misa sur l’importance du discours et de la parole. La parole fut un point de départ ; celui de L’imagination littéraire. Des passages furent laissés libres pour recréer cette richesse avec l'orchestre. L’orchestre fut important pour la compréhension de l’histoire. Strauss fut un orchestrateur de génie, avec le bon sens et le bon goût.

Il démontra dans cette oeuvre des valeurs à la fois sémantiques et culturelles, un développement continu et une autonomie du texte. La symphonie fut le cadre important du travail créatif de Strauss avec un style tonal. La pièce débute en do* mineur -cadence évitée. La voix chante des leitmotivs, une perspective et un travail sur la voix chantée.

Il créa des lignes mélodiques avec de très fortes esthétiques d'abstaction. Il établit une écriture basée sur des éléments qui se succèdent de façon libre et avec des dissonances de résolutions combinées de manière polyphonique. Le compositeur proposa une richesse de motifs qui provoquent des dissonances voulues, en ce sens Strauss n’est pas différent de Bach dans la superposition des voix mais elles s'établissent dans un contexte plus linéaire.

1 Der junge Richard Strauss | Source | Author JosefLehmkuhl | Date JuBronze-fountain in the centre of Munich in front of the Alte Akademie

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